COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 13 AOUT 2025

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Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 13 août 2025, dans sa salle de
délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA,
Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un
projet de décret déterminant les modalités de participation de l’Etat au capital social de la
Banque Nationale de Développement Agricole.
Créée par la Loi n°81-08/AN-RM du 11 février 1981, la Banque Nationale de Développement
Agricole a pour objet d’apporter son concours technique et/ou financier à la réalisation de tout projet de nature à promouvoir le développement économique, notamment en matière de développement rural, de production agricole ou forestière, de pêche, d’habitat et d’artisanat rural, de transformation et de commercialisation des produits découlant de ces activités.
Son capital social, établi à 61,6 milliards de francs CFA, est détenu par l’Etat du Mali à hauteur de
77,33% et l’Agence Française de Développement à hauteur de 22,67%.
L’Agence Française de Développement, conformément au droit de sortie conjointe consigné dans le pacte d’actionnaires et dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie à long terme axée
essentiellement sur son rôle de prêteur et de partenaire technique et financier, a annoncé sa décision de céder les actions qu’elle détient dans le capital de la Banque.
Cette décision de l’Agence Française de Développement a obtenu l’assentiment de l’Etat du Mali qui a décidé d’acquérir lesdites actions.
Le projet de décret, adopté, détermine les modalités de participation de l’Etat au capital social de la
Banque Nationale de Développement Agricole qui passe de 77,33% à 100% et précise les modalités
de la libération des actions acquises.
2. Sur le rapport du ministre de la Santé et du Développement social, le Conseil des Ministres a
adopté :
a. un projet d’ordonnance portant modification de l’Ordonnance n°2022-005/PT-RM du
22 février 2022 portant création de l’Agence nationale d’Evaluation et d’Accréditation
des Etablissements de Santé ;
b. un projet de décret fixant les modalités d’Evaluation et d’Accréditation des
Etablissements de Santé.
L’Agence nationale d’Evaluation et d’Accréditation des Etablissements de Santé a été créée par
l’Ordonnance n°2022-005/PT-RM du 22 février 2022 avec pour mission d’assurer l’évaluation et
l’accréditation des Etablissements de Santé.
L’ordonnance du 22 février 2022 n’a pas prévu un dispositif règlementaire pour une mise en œuvre
efficace du processus d’évaluation et d’accréditation des Etablissements de Santé.
Il est donc apparu nécessaire de modifier ladite ordonnance pour prévoir la mise en place de ce
dispositif et fixer les modalités d’évaluation et d’accréditation des Etablissements de Santé.
Les projets de texte, adoptés, précisent, entre autres :
– l’objet de l’évaluation et de l’accréditation ;
– les différents types d’Etablissements de Santé soumis à l’évaluation et à l’accréditation ;
– les procédures d’évaluation et d’accréditation des Etablissements de Santé ;
– les modalités de validation des rapports d’évaluation et leur diffusion ;
– les modalités du suivi de l’accréditation.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
INTERNATIONALE
– Attaché de Défense auprès de l’Ambassade du Mali à Abuja :
Colonel Drissa KONE.
– Attaché de Défense auprès de l’Ambassade du Mali à Conakry :
Colonel-major Mody OUATTARA.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a informé le Conseil des Ministres de sa
participation aux travaux de l’Exposition universelle OSAKA 2025, au Japon, du 30 juillet
au 4 août 2025 et de la 3ème Conférence des Nations unies sur les Pays en Développement
Sans Littoral, tenue à Awaza, au Turkménistan, du 5 au 8 août 2025.
Au cours de l’Exposition universelle OSAKA 2025, le Premier ministre, Chef du Gouvernement a
présidé :
– la 1ère Edition du Business Forum Mali-Japon marquée, entre autres, par un panel sur le
thème : « Invest in Mali, développement endogène : le Mali comme destination
d’investissements privilégiée en Afrique de l’Ouest » et des rencontres d’affaires entre
opérateurs économiques maliens et japonais ;
– la Journée du Mali célébrée, notamment par la montée des drapeaux du Mali et du Japon, des
prestations artistiques et culturelles et la visite des stands du Mali, du Burkina Faso et du
Japon.
Il a également visité le siège de la Société Panasonic, intéressée par le lithium malien dans le cadre
de l’implantation d’une usine de production de batteries solaires. A cette occasion, il a invité les
dirigeants de ladite société à effectuer une mission de prospection au Mali.
En marge des travaux, le Premier ministre a rencontré la communauté malienne établie au Japon.
Au Turkménistan, lors du débat général de la Conférence des Nations unies sur les Pays en
Développement Sans Littoral, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, dans son discours, a porté
la voix des Etats membres de la Confédération AES.
Au titre des rencontres, il a eu un entretien avec les ministres de la Confédération des Etats du Sahel
et avec le Président de la République du Turkménistan, à qui il a transmis les salutations de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, Président
en exercice de la Confédération AES.
2. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a informé le Conseil des
Ministres de la tenue de la 2ème Session de la Commission mixte de coopération Emirats
Arabes unis-Mali, prévue le 18 août 2025 à Abu Dhabi. Cette session, qui fait suite à la session inaugurale tenue à Abu Dhabi le 18 décembre 2018, vise à renforcer les relations bilatérales entre le Mali et les Emirats Arabes unis dans les domaines d’intérêt commun.
Elle offre un cadre approprié pour raffermir les relations de coopération dans les domaines de
l’Industrie minière, des Energies renouvelables, du Commerce, de la Culture, de la Manufacture, de
l’Agro-alimentaire, du Désenclavement et des Services.
En outre, les parties malienne et émiratie examineront les perspectives de renforcement de la
coopération entre les secteurs privés de part et d’autre.
Cette commission mixte de coopération s’inscrit dans le cadre de la diversification des partenariats
internationaux du Mali afin de réduire les schémas de dépendance.
Au-delà des relations de coopération économique et commerciale, la commission mixte de
coopération permettra au Mali et aux Emirats Arabes unis de mener des consultations sur des
questions diplomatiques et politiques.
3. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction
citoyenne a informé le Conseil des Ministres de la célébration de la Journée internationale de
la Jeunesse, le 12 août.
La Journée internationale de la Jeunesse est une occasion pour les Jeunes du Mali, d’Afrique et du
monde entier de se faire entendre à travers leur participation effective à la mise en œuvre des actions
initiées en leur faveur.
Le thème retenu au niveau international est : « Actions locales des jeunes pour les Objectifs du
Développement durable et au-delà ».
Au niveau national, la journée a été célébrée sous le thème : « L’engagement citoyen des jeunes dans
la valorisation de la culture et le développement du cadre de vie pour une paix et une réconciliation
nationales durables ». Ce thème reflète l’engagement des Autorités de la Transition qui reconnaissent
la place essentielle de la jeunesse dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques.
La célébration de la Journée internationale de la Jeunesse 2025 a réuni plus de 300 jeunes venus de
toutes les Régions du Mali autour :
– de panels sur la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement, la paix et la
réconciliation ;
– d’activités artistiques et culturelles.
4. Le ministre de l’Agriculture a informé le Conseil des Ministres de la tenue du Forum et
Exposition « Marché des Innovations et Technologies Agricoles, Prix d’innovation agricole
Abdoulaye TOURE », prévu du 20 au 24 octobre 2025 à Bamako.
Le Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le Développement Agricoles, en
collaboration avec ses partenaires, organise conjointement avec le Marché des Innovations et
Technologies Agricoles, la 2ème Edition du Prix d’innovation agricole Abdoulaye TOURE.
Cette édition vise à sensibiliser, encourager et motiver ainsi qu’à susciter un intérêt pour la création
d’innovations agricoles de pointe dans les systèmes agricoles et alimentaires de l’Afrique de l’Ouest
et du Centre.
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Ce prix récompense les chercheurs/inventeurs ou organisations travaillant dans le secteur privé ou
dans les Systèmes nationaux de Recherche Agricole.
La tenue de ce forum permettra entre autres :
– de promouvoir le partenariat scientifique et les échanges de technologies entre les
organisations de Recherche Agricole ;
– de faciliter la mise en relation des pourvoyeurs de technologies et innovations agricoles et
d’utilisateurs potentiels ;
– de discuter de sujets émergents, d’enjeux et de défis en matière d’acquisition, de déploiement
et de diffusion de technologies et innovations agricoles ;
– de susciter un engagement politique afin de soutenir la Recherche agricole et la mise à
l’échelle des technologies de lutte intégrée contre les ravageurs et les maladies ;
– de susciter l’intérêt pour les métiers Agricoles chez les jeunes et les acteurs du secteur privé.
5. Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de
l’Administration a informé le Conseil des Ministres :
a. de la participation du Mali à la 13ème Edition du Symposium AfricaCERT.
La 13ème Edition du Symposium AfricaCERT s’est tenue du 24 au 26 juillet 2025, à Niamey au Niger,
sous le thème : « AfricaCERT Handshake 25 : Ensemble pour une Afrique numérique et sécurisée ».
Cet événement d’envergure internationale ambitionne d’établir un cadre privilégié d’échanges, de
renforcement des capacités et d’élaboration de stratégies communes pour faire face aux menaces
cybernétiques.
La souveraineté numérique, pour le symposium, repose sur :
– le développement des infrastructures ;
– le renforcement des capacités ;
– la puissance de l’alliance.
Les travaux ont été marqués par un panel ministériel animé par les ministres chargés du numérique
de l’AES sur le thème : « Enjeux stratégiques, défis communs et perspectives de coopération
régionale ».
A l’issue du symposium, les préoccupations suivantes ont été retenues : les failles techniques, la faible
sensibilisation, l’insuffisance de compétences, les infrastructures obsolètes ou encore la dépendance
technologique et les défis en matière de cyber sécurité.
Une déclaration dite de Niamey sur la Cybersécurité et la protection des données à caractère personnel
a sanctionné les travaux du symposium.
b. de la tenue de la 4ème Edition du Salon des Médias du Mali, du 31 juillet au 03 août 2025
à Bamako.
Tenu sous le signe de l’ouverture, de la fraternité et de l’engagement panafricain, ce salon a enregistré
la présence des délégations venues de l’ensemble du continent, notamment de la Confédération des
Etats du Sahel et d’une forte délégation du Sénégal qui était l’invité spécial.
Placée sous le thème : « Défis de l’information à l’ère des réseaux sociaux », cette édition a réaffirmé
les fondements du journalisme, à savoir la crédibilité, la responsabilité et l’éthique.
Au cours d’un panel de haut niveau, il a été rappelé que la Confédération des Etats du Sahel est la
traduction d’une volonté souveraine de reprendre en main le destin collectif des peuples du Sahel. Le
panel a également retenu que la communication n’est plus un simple moyen d’information, mais un
levier stratégique au service de la défense, de la diplomatie et du développement.
A l’issue du salon, le Mali a été désigné pour organiser la 1ère Rencontre des Maisons de Presse de l’Afrique.
En outre, notre pays a été retenu comme invité d’honneur de la 1ère Edition du Salon international des Médias africains prévu au Sénégal au mois d’octobre 2025.
6. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres :
a. de la tenue du 1er Forum des ministres chargés de l’Action humanitaire de la
Confédération des Etats du Sahel.
Ce 1er Forum, placé sous le thème : « Politiques humanitaires et mécanismes de financement de
l’Action humanitaire dans l’espace AES : Enjeux, Défis et Perspectives », avait pour objectif de
formuler des réponses concrètes, adaptées et durables aux défis posés pour l’amélioration de la
situation humanitaire dans l’espace confédéral.
Il a enregistré, en plus de la participation des ministres chargés de l’Action humanitaire des pays de
la Confédération, celle des ministres de la Mauritanie et du Togo, de la Conseillère spéciale du
Premier ministre du Tchad, des Coordinateurs résidents, des Coordinateurs humanitaires, des
Responsables régionaux et des Organisations Non Gouvernementales nationales et internationales
intervenant dans l’humanitaire et des experts nationaux.
Le forum a permis de présenter la situation humanitaire des pays de la Confédération AES et des pays invités, de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière humanitaire et de proposer des mécanismes innovants de mobilisation des ressources pour le financement de l’Action humanitaire dans l’espace confédéral.
b. de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment par une stagnation du
nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des
mesures de prévention et de lutte contre les maladies.
Bamako, le 13 août 2025
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Birama COULIBALY
Chevalier de l’Ordre nationale

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Exécution officielle de La Confédérale, hymne de l’AES

Le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Chef de l’État et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), a présidé, ce lundi 9 juin 2025, la cérémonie officielle d’exécution de La Confédérale, l’hymne de l’AES, au palais de Koulouba. Cette cérémonie de haute portée symbolique a enregistré la présence des Conseillers spéciaux, des Chefs de Service et de Cellule, des Conseillers techniques et des Chargés de mission de la Présidence de la République. Il faut aussi noter la présence de l’ensemble des membres du Gouvernement, des Chefs de service rattachés à la Présidence, du Président du Conseil national de Transition, ainsi que des diplomates accrédités auprès de la République du Mali, voire des Forces armées et de sécurité. Cette cérémonie d’exécution de La Confédérale était conduite par le Colonel Alhousseyni BAH, Commandant du Groupement de sécurité présidentielle. L’hymne a été exécuté par la fanfare. À l’issue de la cérémonie, le Premier ministre, le Général Abdoulaye MAÏGA, a accordé une interview à la presse dans laquelle il précise la portée symbolique de cette montée des couleurs avec l’exécution de l’hymne de l’AES. « Il est tout d’abord important de rappeler que la Confédération des États du Sahel est une entité juridique de nature étatique », a-t-il expliqué, tout en rappelant que l’AES dispose, en plus de l’hymne, d’une devise (Un Espace — Un Peuple — Un Destin) ainsi que d’un drapeau. « Je pense que ces trois paramètres extrêmement importants permettent d’asseoir pour très longtemps l’AES en tant qu’entité juridique. L’AES, en tant qu’organisation étatique, confédération, a besoin d’être reconnue. Ce n’est pas une reconnaissance juridique, mais une reconnaissance qui repose sur des symboles », a souligné le Chef du Gouvernement, tout en indiquant que l’hymne n’est pas qu’une simple composition de mélodies. Cet hymne sahélien « comporte des messages et permet de transmettre des valeurs extrêmement fortes, des valeurs autour desquelles se retrouvent les peuples de l’AES ». À travers cet hymne, l’objectif recherché par les pères fondateurs de l’AES est de galvaniser de manière permanente les troupes. Grâce à cet hymne, explique le Général Abdoulaye MAÏGA, « nous avons compris que, suivant la vision des Chefs d’État, nous sommes tous des soldats, c’est-à-dire aussi bien les forces de défense et de sécurité que les populations et tous les civils de la Confédération AES ». Le Premier ministre a aussi saisi l’occasion pour expliquer les messages essentiels que véhicule La Confédérale. Ce qui voudrait dire que cet hymne sera intégré prochainement dans le programme éducatif. « Je pense qu’il y a tout un programme, suivant les directives des Chefs d’État, de vulgariser à la fois cet hymne, dans les établissements scolaires, dans les milieux académiques, en tout cas partout où l’hymne devrait être vulgarisé. Mais au-delà de la vulgarisation, comme je l’ai dit, nous avons l’obligation de nous l’approprier ». Il faut noter que cette exécution de l’hymne de l’AES s’est faite de façon simultanée dans les trois pays de la Confédération des États du Sahel, ce lundi 9 juin 2025, tout comme ce fut le cas pour la montée du drapeau de l’AES le 3 mars 2025.

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Bougouni : inauguration de l’usine de lithium de Goulamina 

Le dimanche 15 décembre 2024, le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a procédé à l’inauguration de l’usine de lithium de Goulamina, située à 65 km de Bougouni. Cet événement, organisé dans une ambiance festive et marqué par une forte mobilisation populaire, reflète l’importance stratégique de ce projet pour l’économie nationale et pour le bien-être des populations locales.   La cérémonie a réuni les hauts responsables du pays, notamment le président du Conseil national de Transition, le ministre de l’Économie et des Finances, le ministre des Mines ainsi que plusieurs membres du Gouvernement. Les autorités locales et traditionnelles, ainsi que des milliers d’habitants, ont réservé un accueil chaleureux au Chef de l’État, en vue de témoigner tout leur enthousiasme pour ce projet novateur. Il faut signaler aussi la présence à cette cérémonie de l’Ambassadeur de Chine au Mali, CHEN Zhihong, ainsi que le Président-Directeur général de la Société Ganfing, Wang Xiao SHEN. Après la visite de la carrière, le suivi du processus d’exploitation de cette ressource a été montré et expliqué au Chef de l’État, qui a ensuite procédé à la coupure du ruban symbolique. Le Président de la Transition, SE le Général d’Armée Assimi GOÏTA a ensuite accordé une interview dans laquelle il a mis en lumière l’importance de la mine de lithium pour le Mali. Il a surtout souligné que ce projet, fruit de réformes profondes dans le secteur minier, marque une avancée significative dans l’exploitation des ressources naturelles du pays. « Je voudrais exprimer toute ma satisfaction de voir aboutir ce projet de grande envergure, un projet qui était attendu par les Maliens et particulièrement la population de Bougouni et environs. », a-t-il expliqué. Le Chef de l’État a présenté les retombées économiques attendues, notamment un chiffre d’affaires initial de 680 milliards de FCFA qui alimentera les banques maliennes et dynamisera les activités économiques. Les dividendes de la mine, estimés à 71 milliards de FCFA, bénéficieront à l’État (30 %) et au secteur privé (5 %), tandis qu’un investissement de 25 milliards de FCFA est prévu pour des projets communautaires : routes, centres de santé, écoles, et infrastructures énergétiques. Le Président GOÏTA a également mis en avant les opportunités d’emploi créées par cette mine, avec déjà 2 000 emplois directs et indirects générés. Il a insisté également sur l’effet multiplicateur pour les entreprises locales, notamment dans les secteurs du transport, de la construction et de l’énergie, contribuant ainsi à une réduction significative du chômage et à une meilleure employabilité des jeunes. Le Président de la Transition a aussi salué la coopération fructueuse entre la République du Mali et la République populaire de Chine. Un partenariat « stratégique et sincère ». Le Chef de l’État a remercié la société chinoise Ganfing pour son engagement à respecter les lois maliennes et à soutenir le développement socio-économique des communautés locales. Le ministre des Mines, Amadou KEÏTA, a rappelé que la mine de Goulamina, exploitée sur une durée de 21 ans, générera plus de 400 milliards de FCFA. Il a salué les réformes initiées par les autorités de la Transition, qui ont donné un nouvel élan au secteur minier. « Le Mali entre ainsi dans le cercle fermé des producteurs de lithium », contribuant à la production d’énergie solaire et à la transition énergétique mondiale.   Le Président de la Transition a réitéré son engagement à préserver les intérêts vitaux du peuple malien et à veiller au respect des engagements pris par les différentes parties. Il a également rendu hommage à la résilience du peuple malien, qui continue de soutenir les efforts des autorités dans leur quête de souveraineté économique et politique.

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COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 15 NOVEMBRE 2023 CM N°2023-47/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 15 novembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°2015-0216/P-RM du 02 avril 20l5 instituant l’audit de sécurité routière. La sécurité routière constitue un enjeu majeur tant par le nombre des victimes tuées, blessées ou handicapées à vie que par les coûts économiques entrainés par les accidents dans les pays en voie de développement. Malgré les efforts fournis pour améliorer la sécurité routière, les accidents de la route continuent d’affecter toutes les couches sociales. Les risques liés à l’usage de la route sont également multipliés par d’autres facteurs comme l’incivisme des usagers de la route, l’insuffisance d’infrastructures routières et l’introduction de nouveaux types de véhicules dans la circulation routière, notamment les tricycles et les quadricycles. Pour faire face à cette situation, le Conseil des Ministres de l’Union économique et monétaire Ouest africaine a institué l’audit de sécurité routière à travers la Directive n°13/2009/CM/UEMOA du 25 septembre 2009, transposée dans notre droit positif par le Décret n°2015-0216/P-RM du 02 avril 20l5. L’audit de sécurité routière est une analyse approfondie formelle d’une infrastructure routière existante ou en projet, de services de transport existants ou en projet ou de toute autre disposition existante ou en projet pouvant avoir une incidence sur la sécurité des usagers de la route. I1 consiste en une démarche préventive de détection et de correction des défauts des infrastructures routières d’aménagement du territoire et d’urbanisme en vue de prendre en compte les préoccupations de sécurité routière. L’audit de sécurité routière vise à s’assurer que la sécurité des usagers de la route a été prise en compte dans les différentes étapes de la conception et de la réalisation des infrastructures de transport et de tout autre projet ou programme pouvant avoir une incidence sur la sécurité des usagers sur 1a route. A l’application, des insuffisances ont été relevées dans la mise en œuvre du décret du 02 avril 20l5, concernant les conditions de délivrance et de retrait de l’agrément d’auditeur en sécurité routière. Le projet de décret adopté vise à corriger ces insuffisances. Il précise les conditions de délivrance et de retrait de l’agrément et renvoie à un arrêté ministériel la liste des pièces constitutives de la demande d’agrément, l’acte qui l’octroi et la procédure de son retrait. 2. Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret instituant la Journée nationale des Exportations du Mali. Les exportations constituent un puissant levier de croissance économique et de création de richesse. C’est pour cette raison que le Gouvernement a adopté la Stratégie nationale de Développement des Exportations et son Plan d’actions 2022-2025. Cette stratégie vise à coordonner les actions des acteurs impliqués, impulser l’élan nécessaire aux exportations maliennes, surmonter les contraintes et saisir les opportunités à l’échelle de la région, du continent et à l’international, en vue de réduire le déficit de la balance commerciale par une augmentation des recettes d’exportations. La « Nuit de l’exportateur du Mali » organisée dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie a suscité l’engouement et l’adhésion des exportateurs. Aussi, pour créer un cadre d’échanges d’expériences et d’opportunité entre les entreprises et permettre l’établissement de partenariats orientés vers la conquête des marchés extérieurs, le Gouvernement, sur instruction du Président de la Transition, Chef de l’Etat a décidé de pérenniser cette initiative à travers l’institution d’une journée dédiée aux exportations. Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre. Il institue la Journée nationale des Exportations du Mali qui sera célébrée le 07 décembre de chaque année. Cette Journée servira de cadre de dialogue entre l’Etat et les entreprises tournées vers l’exportation pour débattre des difficultés rencontrées, les propositions de solutions et les perspectives. Elle permettra aussi d’entreprendre des actions correctives dans le cadre du réajustement du Plan d’actions de la Stratégie Nationale de Développement des Exportations. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a informé le Conseil des Ministres du processus d’élaboration de la Stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA. L’élaboration de la stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA, participe de la volonté du Gouvernement de trouver une alternative à l’impact de ce retrait sur les populations des zones concernées. La stratégie se veut un outil national pertinent, efficace et efficient, afin d’atténuer à tous les niveaux, l’impact socioéconomique du retrait de la MINUSMA. Le document de stratégie, assorti d’un Plan d’actions triennal est conçu autour de quatre (04) axes qui sont : – les mesures urgentes ; – le développement des compétences ; – la promotion de l’emploi et l’esprit entrepreneurial ; – l’appui aux entreprises et la fourniture des services sociaux de bases. La stratégie prévoit comme mécanisme de suivi, un comité de suivi-évaluation qui sera créé par arrêté du ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. 2. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment : a. par une diminution du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente. b. par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée. Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies. Bamako, le 15 novembre 2023 Le Secrétaire général du Gouvernement, Mahamadou

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