La restitution de l’avant-projet de Constitution par la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CNRC) se poursuit. Ce lundi 24 octobre 2022, la CRNC a rencontré, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les partis politiques et les organisations de la société civile pour la présentation de cet avant-projet.
Dr Brahima FOMBA, membre de la Commission, chargé de la présentation de l’avant-projet de Constitution, lors de cette cérémonie de restitution, a donné des précisions sur des innovations majeures contenues dans ce document. Parmi ces changements marquants, il a évoqué la question de la promotion des langues nationales, celle de l’exploitation des ressources naturelles qui doit désormais tenir compte de l’environnement et des générations futures.
Aussi les innovations opérées au niveau de l’organisation de l’élection présidentielle, de l’entrée en fonction du Chef de l’État jusqu’à la possibilité de destitution du Président de la République, ont été évoqués par le constitutionnaliste, qui précise que la procédure de destitution intervient comme une sanction contre le Président de la République qui aura violé son Serment.
Plusieurs autres innovations opérées dans l’avant-projet ont été mentionnées par Dr Brahima FOMBA, notamment la suppression de certaines institutions, la limitation du nombre de membres du Gouvernement, la procédure de destitution du Président de l’Assemblée nationale.
Les représentants de la classe politique et de la société civile ont reçu chacun un exemplaire de l’avant-projet. Une occasion pour eux de remercier et saluer la CRNC pour la diligence dans le travail accompli. Ils ont également émis des observations sur des points du document tout en rassurant la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution de leur accompagnement dans ce processus important de la vie de la nation malienne.
Ces travaux de restitution ont pris fin par une séance de photo de famille.

Nouvel An : Présentation des vœux au Président de la Transition
Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, a respecté une tradition républicaine le lundi 15 janvier 2024 en présidant la cérémonie de présentation des vœux des familles fondatrices de Bamako, des autorités religieuses et des forces vives de la nation. Cette cérémonie qui a enregistré la présence du Premier ministre, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, du Président du Conseil national de Transition, ainsi que de plusieurs autres membres du Gouvernement, s’est tenue dans la salle des banquets du palais de Koulouba. Devant le Président de la Transition, les intervenants se sont succédé aux pupitres pour présenter leurs vœux. Chacun a débuté cet exercice symbolique en dressant le bilan de l’année écoulée tout en dégageant les perspectives pour la nouvelle année qui commence. Tous, ont salué la dynamique enclenchée par les autorités de la Transition en matière de sécurité, exhortant à maintenir cet élan de reconquête de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. La réussite des réformes de 2023, notamment la promulgation d’une nouvelle Constitution, d’un nouveau Code minier et de son Contenu local, ainsi que les initiatives visant la relance économique, a été saluée par les familles fondatrices de Bamako, les autorités religieuses et les forces vives de la nation. Cet engagement, selon les hôtes du jour, souligne à suffisance, la volonté des autorités maliennes de hisser le Mali au niveau des pays écoutés et respectés. S’agissant de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, les intervenants ont exhorté le Président de la Transition à poursuivre ce combat pour plus de justice, d’égalité et de transparence au sein de l’administrations publique et dans le secteur privé. Cette cérémonie de présentation de vœux a également été l’occasion d’appeler à la tolérance religieuse, au pardon, à la cohésion nationale et à la réconciliation. Prenant la parole devant cette auguste assemblée, le Président GOÏTA, pendant plus d’une heure, a dressé le bilan des actions menées en coulisse par les autorités de la Transition depuis le 9 juin 2021, afin d’éviter aux ennemis du pays d’hypothéquer son avenir. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué les contextes ayant accompagné le départ des Forces étrangères du Mali, notamment Barkhane, Takuba, le G5 Sahel et récemment la MINUSMA. Le Chef de l’État n’a nullement caché la volonté affichée par certains pays depuis le début de la Transition de nuire à l’avenir de notre pays. Toute chose qui a pu être évitée grâce à la vigilance des autorités maliennes de la Transition et à la résilience du peuple malien qui a consenti d’énormes sacrifices pour permettre au pays de retrouver sa souveraineté. Cependant, le Président de la Transition a rappelé les liens étroits entre la sécurité et le développement. Il a également précisé que la sécurité est prioritaire, car tout le reste en dépend. Sans sécurité, il est difficile d’obtenir la stabilité politique tant souhaitée par le peuple malien depuis quelques années. Le Président de la Transition a ensuite rassuré le peuple malien qu’en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, de sa détermination indéfectible à mener cette lutte au grand bénéfice du peuple malien. Pour ce faire, il a une fois de plus exhorté chacun à rester dans son domaine de compétence et à un contrôle accru du langage, expliquant les pièges de la parole. Le langage est un couteau à double tranchant, dira-t-il, avant d’inviter à s’en servir avec prudence.


