Accueil - Histoire & Symboles - Les anciens Chefs d’Etat du Mali - Dioncounda TRAORE
Dioncounda Traoré
2012-2013
Monsieur Dioncounda TRAORÉ, né le 23 février 1942 à Kati, est un homme d’État malien. Président de l’Assemblée nationale de 2007 à 2012, puis Président de la République par intérim du 12 avril 2012 au 4 septembre 2013.
Enfance et jeunesse
Le Professeur Dioncounda TRAORÉ poursuit ses études à Kati, puis à Nara, Kayes et à Fréjus, en France (son père Sékou TRAORÉ, qui aurait été le premier Chef d’État-major général des Forces Armées maliennes à la suite de l’éclatement de la Fédération du Mali, appartenait à l’Armée et avait été formé à l’École préparatoire des officiers d’outre-mer.
Il obtient le baccalauréat au Lycée Terrasson-de-Fougères à Bamako en 1961. Il poursuit ensuite des études supérieures, en Union soviétique, en Algérie (à l’université d’Alger) et en France, et obtient un doctorat en mathématiques. Fonctionnaire, il est Directeur général de l’École nationale d’ingénieurs.
Débuts de son engagement
Militant syndical et politique au sein des associations combattant le régime de TRAORE, il est l’un des cofondateurs de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ).
Le 9 juin 1992, à la suite de l’élection d’Alpha Omar KONARÉ, Dioncounda TRAORÉ est nommé Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l’Administration, puis le 16 avril 1993, il devient Ministre d’État, Ministre de la Défense nationale et enfin Ministre d’État, Mnistre des Affaires étrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine du 25 octobre 1994 jusqu’au 24 août 1997.
En 1997, le Professeur Dioncounda TRAORÉ n’est plus Ministre mais entame une carrière de Député. Il est élu Député de Nara et préside le groupe Adéma-PASJ pendant toute la législature 1997-2002. En 2002, candidat à sa succession, aux élections législatives, il est battu.
En octobre 2000, à la suite du départ d’Ibrahim Boubacar KEÏTA de l’Adéma-PASJ, Dioncounda TRAORÉ prend la présidence du parti.
Président de l'Assemblée nationale
Après le succès de son parti aux élections législatives maliennes de 2007 (qui n’a cependant pas présenté de candidat à l’élection présidentielle), M. Dioncounda TRAORÉ est élu Président de l’Assemblée nationale, le 3 septembre 2007, par 111 voix, contre 31 pour Maitre Mountaga TALL du Congrès national d’initiative démocratique (CNID) et cinq bulletins nuls.
Le 30 juillet 2011, les délégués des 53 sections de l’intérieur et ceux des 23 sections de l’extérieur de l’Adéma-PASJ approuvent à l’unanimité la candidature de Monsieur Dioncounda TRAORÉ à l’élection présidentielle prévue en avril 2012.
Président de la République par intérim
Le 7 avril 2012, le Professeur Dioncounda TRAORÉ, réfugié au Burkina Faso à la suite du coup d’État, rentre à Bamako pour prendre ses fonctions et organiser des élections démocratiques.
Le 8 avril 2012, Amadou Toumani TOURÉ annonce officiellement qu’il démissionne de ses fonctions présidentielles, ouvrant la voie au départ de la junte.
Monsieur Dioncounda TRAORÉ est investi Président de la République par intérim le 12 avril et nomme Monsieur Cheick Modibo DIARRA au poste de Premier ministre le 17 avril 2012. Il laisse par ailleurs la présidence de l’Assemblée nationale à Younoussi TOURÉ.
Le 21 mai 2012, il est violemment attaqué par une foule en colère jusque dans son bureau. Il part se faire soigner en France et regagne son pays le 27 juillet suivant.
En décembre 2012, le Chef de la junte le capitaine Amadou Haya SANOGO exige la démission du Premier ministre, Monsieur Cheick Modibo DIARRA. À la suite de cette démission, le Président Dioncounda TRAORÉ nomme Diango CISSOKO au poste de Premier ministre.
L’élection présidentielle qui se tient les 28 juillet et 11 août 2013 s’achève sur la victoire d’Ibrahim Boubacar KEÏTA auquel Dioncouda TRAORÉ transmet le pouvoir le 4 septembre suivant.
Haut représentant du chef de l’Etat pour le centre du Mali
Le 20 juin 2019, Dioncounda TRAORÉ est nommé Haut représentant du Président de la République pour le Centre, suite aux massacres interethniques entre populations peuls et dogons, sur fond de présence djihadiste dans la région, dans le Centre du Mali. Il a pour mission de trouver des solutions pour mettre fin à l’insécurité au Mali.