Dans le cadre du renforcement des relations entre la République du Mali et la Fédération de Russie, le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée, Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a accordé, ce lundi 28 octobre 2024, une audience à une délégation russe pour des échanges stratégiques. Les discussions ont porté sur plusieurs secteurs de coopération, notamment le textile et les hydrocarbures. Cette audience a enregistré la présence du Ministre des Transports et des Infrastructures, du Ministre de l’Économie et des Finances ainsi que de celui de l’Industrie et du Commerce.
À leur sortie d’audience, le Président du Conseil d’administration (PCA) du groupe Yadran, Irek SALIKHOV, s’est confié à la presse. Il a indiqué que des accords ont déjà été établis entre le groupe de sociétés Yadran et la République du Mali pour définir les grandes lignes de cette coopération. Cette rencontre visait à aborder les aspects techniques de ces projets en vue de finaliser les accords. La signature officielle est prévue prochainement, suivie de l’arrivée d’un groupe d’experts techniques pour entamer les travaux de mise en œuvre.
Les projets incluent la construction d’une raffinerie d’or, l’approvisionnement en produits pétroliers, et la création d’une usine de transformation du coton.
« Nous repartons très satisfaits de cette audience avec le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA », a déclaré Irek SALIKHOV, Président du Conseil d’administration (PCA) du groupe Yadran. « Nous saluons son ouverture et son engagement à soutenir ces initiatives. », a-t-il soutenu.

Adresse à la Nation du Président de la Transition, Chef de l’État à l’occasion de l’anniversaire du 18 août 2020.
Maliennes, Maliens, Mes chers compatriotes, 18 août 2020-18 août 2021 : il y a de cela un an, jour pour jour, notre Peuple prenait son destin en main, tournait une page de son histoire pour commencer à rédiger un nouveau chapitre. L’anniversaire de cet événement m’offre l’occasion de m’adresser à vous, à travers ce message que je veux un message du souvenir et de l’espoir. Émettant ce vœu, j’ai une pensée pieuse pour ceux qui ont été arrachés à notre affection, de Kayes à Kidal en passant par Bamako, le plus souvent à la fleur de l’âge. Je m’incline également pour ces autres qui, héroïquement, tombent au front, acceptant le sacrifice ultime pour la défense de la Patrie. Qu’ils reposent en paix ! Nous ne saurions les oublier. Mes chers compatriotes, Ce qui s’est produit le 18 août est un aboutissement. L’effondrement de l’État survenu le 22 mars 2012 aurait dû être suivi d’un sursaut patriotique. En lieu et place, ce fut une gestion dont l’une des conséquences majeures fut la déliquescence de la gouvernance. Des hommes et des femmes se sont retrouvés, pour exprimer leur volonté de rupture et de changement. Le Peuple a répondu massivement à l’appel. L’Armée nationale, votre Armée, ne pouvait rester dans l’attentisme : elle a donc pris ses responsabilités pour intervenir et permettre la concrétisation du vœu populaire, le changement. Bien qu’étant un aboutissement, le 18 août est également un nouveau départ. Un chantier gigantesque nous interpelle : comme l’a dit le poète, tout est à refaire, y compris l’homme car, il s’agit de réussir ce à quoi tout le monde aspire : la Refondation de l’État. Mes chers compatriotes, La rupture intervenue le 18 août a été immédiatement suivie d’une série de mesures allant dans le sens de cette refondation : de nouvelles institutions ont été mises en place, un nouveau gouvernement a été formé et tout le monde s’est attelé à la tâche. Un programme d’action gouvernementale, articulé autour de quatre axes, a été élaboré et a été approuvé par les hommes et les femmes exprimant la volonté du Peuple. Avec son exécution, notre ambition consiste à nous sécuriser pour nous développer, nous doter de textes et d’institutions crédibles pour instaurer une gouvernance vertueuse, réussir des élections transparentes aux résultats incontestables, raffermir la cohésion nationale. Conscients de la nécessité de mener une action patriotique, il nous revient de nous mobiliser pour affronter les défis de l’heure au délà de tout esprit d’exclusion et de clivage. Mes chers compatriotes, Un mot a été mis à la mode ces derniers temps, le mot « inclusivité ». Il nous revient de le privilégier, de le cultiver. Nul, qu’il soit personne privée, association ou parti politique, ne doit exclure les autres et personne ne doit se sentir exclu. Ce à quoi, solennellement, je convie, c’est l’unité d’action pour le sursaut national, au nom de la Refondation. Que Dieu bénisse le Mali !