Après les partis politiques et les organisations de la société civile, ce lundi matin, la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC) a restitué l’avant-projet de Constitution aux membres du Conseil national de Transition (CNT).
C’était cet après-midi, dans la salle Djeli Baba Sissoko du Centre international de conférences de Bamako (CICB).
À l’entame de ses propos, le Président de la CRNC, Fousseyni SAMAKÉ, a situé cette séance de restitution dans son contexte en rappelant que lors de la remise de l’avant-projet au Chef de l’État, le 11 octobre 2022, celui-ci avait recommandé le partage du contenu de ce document auprès de toutes les forces vives de la Nation.
Selon ses précisions, ce document est le fruit d’une équipe pluridisciplinaire qui a veillé à y inclure d’innombrables innovations sur lesquelles le Président de la Commission s’est longuement étalé devant les membres du CNT. Tout en se félicitant pour l’intérêt que suscite cet avant-projet depuis sa publication, le Pr Fousseyni SAMAKE a expliqué que l’objectif de ce document est de donner au Mali une assise juridique et institutionnelle susceptible de relever les nombreux défis auxquels le pays est confronté.
Parmi les innovations majeures prévues dans cet avant-projet, il a cité la réduction du nombre d’articles, la modification de la présentation classique des constitutions, la suppression de certaines institutions. Il a aussi saisi l’occasion pour aborder la question des langues officielles. À ce titre, le Président de la CRNC a expliqué la différence entre une langue nationale et une langue officielle tout en rassurant que cet avant-projet de constitution prône la diversité linguistique. Il a donc invité les Maliens à savoir raison garder. Car, justifie-t-il, il y a une dynamique en cours et qui pourrait conduire à l’officialisation d’une ou de plusieurs langues nationales en langue officielle.
Au sujet de la question de la laïcité, il a également rassuré que la laïcité a un contenu positif dans cet avant-projet. Il s’agit d’assurer la tolérance religieuse au Mali, a-t-il précisé. Le Président du Conseil national de Transition (CNT), Malick DIAW, après avoir reçu un exemplaire de l’avant-projet de Constitution des mains de Pr Fousseyni SAMAKE, a montré que la rédaction de cet avant-projet vise à donner espoir au peuple malien et à trouver une solution durable aux crises que traverse le pays.
Sa rédaction, dit-il, a été un exercice fondamental et périlleux. Malick DIAW a donné l’assurance que le document fera l’objet d’un examen minutieux au sein du CNT qui ne manquera pas de transmettre ses observations à la Commission.

KOULOUBA : Première levée des couleurs de la Confédération des États du Sahel (AES)
Le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Chef de l’État et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), a présidé la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs à Koulouba, ce lundi 3 mars 2025. Cet événement a été marqué par une première historique : la montée inaugurale du drapeau de l’AES, symbole de l’unité et de la solidarité entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La cérémonie a rassemblé de hautes personnalités de l’État, parmi lesquelles le Président du Conseil national de Transition, le Général de Corps d’Armée Malick DIAW, le Premier ministre, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Chef du Gouvernement, le Général de Division Abdoulaye MAIGA, ainsi que l’ensemble des membres du Gouvernement. Des diplomates accrédités au Mali ont également pris part à cette cérémonie solennelle, témoignant de l’importance de ce moment dans le processus d’intégration régionale. Le Chef de l’État a saisi cette occasion pour saluer le drapeau malien aux côtés du tout nouveau drapeau de la Confédération des États du Sahel, officiellement adopté le 22 février dernier par les Chefs d’État de l’AES. Par ailleurs, cette cérémonie ne s’est pas limitée à Bamako : elle s’est tenue simultanément au Niger et au Burkina Faso, sous la présidence respective du Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, et du Général Abdourahamane TIANI, Président du Niger. Cet acte solennel marque une nouvelle étape dans la construction et la consolidation de l’AES. Il envoie également un message symbolique fort d’unité, de fraternité et de détermination des peuples malien, burkinabé et nigérien à avancer ensemble vers une intégration plus poussée. Cette montée des couleurs illustre la volonté des dirigeants et des populations de ces trois pays de renforcer leur coopération politique, économique et sécuritaire pour un avenir commun stable et prospère.