COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 23 OCTOBRE 2024

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Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 23 octobre 2024, dans sa salle
de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA,
Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :
a. des projets de texte portant création, organisation et modalités de fonctionnement de la
Caisse des Dépôts et Consignations du Mali.
La Caisse des Dépôts et Consignations du Mali a été créée par la Loi n°63-77/AN-RM du 27
décembre 1963.
De sa création à nos jours, une petite portion de ses attributions est exercée par une Section de
l’Agence Comptable Centrale du Trésor qui n’est pas compétente pour exercer toutes les attributions
dévolues à la Caisse des Dépôts et Consignations.
Face à la nécessité de disposer de ressources financières abondantes et peu onéreuses, il est important d’explorer d’autres sources de financement à long terme pour des projets productifs.
Les Caisses des Dépôts et Consignations jouent un rôle unique dans la communauté de l’investissement financier à long terme du fait de leur mode opératoire, qui consiste à gérer l’épargne
réglementée qui leur est confiée par les Etats pour la transformer en investissements dans des secteurs
d’intérêt public comme les infrastructures, les entreprises, le logement, le financement des PME/PMI, le financement des besoins des Collectivités territoriales.
Les projets de texte, adoptés, créent la Caisse des Dépôts et Consignations du Mali avec pour mission
la réception, l’administration et la conservation pendant tout le temps nécessaire et dans les
circonstances légalement et administrativement prévues, les sommes qu’il importe de protéger, à
raison soit de leur origine, soit d’un litige, d’un état d’indécision ou d’une affectation dont elles sont
l’objet.
b. un projet de décret fixant le régime des marchés publics relatifs aux mesures d’urgence
en réponse à la crise liée aux inondations.
A la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues sur toute l’étendue du territoire national
occasionnant des sinistres de tous ordres, le Gouvernement a déclaré l’état de catastrophe national par le Décret n°2024-0485/PM-RM du 23 août 2024.
La gestion de ces sinistres a révélé une faible capacité matérielle des structures d’intervention et
d’assainissement, des difficultés liées à l’évacuation des eaux et l’existence des risques sanitaires qui
nécessitent une prise en charge urgente.
Dans ce contexte, le Gouvernement a adopté un plan d’actions pour la gestion des inondations assorti
des besoins prioritaires immédiats et à moyen terme.
La mise en œuvre dudit plan recommande un recours à des procédures spécifiques allégées en matière
de passation, de conclusion et d’approbation des marchés. Le projet de décret est adopté dans ce cadre.
2. Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret
portant approbation du contrat relatif à la cession des actions de la Société d’exploitation
des Mines d’or de Yatela SA.
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La Société des Mines de Yatela a été créée en 2000 pour l’exploitation du gisement d’or du même
nom. Le capital de la société était détenu à 80% par Sadiola Exploration Limited (Sadex), filiale du
groupe sud-africain Anglogold-Ashanti Limited et du groupe canadien Iamgold Corporation et à 20%
par l’Etat du Mali.
En 2013, l’exploitation de la Mine de Yatela a subi l’influence négative de la baisse soudaine du cours
de l’or, laquelle a entrainé l’arrêt des activités de la Mine en 2016 alors que les réserves ne sont pas
totalement épuisées.
Afin d’éviter la fermeture de la Mine et de sauvegarder les emplois, l’Etat a proposé à la Sadex de racheter la totalité de ses actions dans le capital de Yatela SA. Au terme des négociations, l’Etat du
Mali et la Sadex ont conclu, le 14 février 2019, un contrat de cession d’actions.
Le projet de décret, adopté, consacre la cession à l’Etat du Mali des 80% des actions détenues par
Sadex dans le capital de Yatela SA et la mise à disposition du montant destiné à couvrir les coûts des travaux de réhabilitation et de fermeture du site minier et ceux des projets sociaux et communautaires restant à financer après la prise d’effet de la cession.
3. Sur le rapport du ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté des projets
de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de
l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et des Bioénergies.
Notre pays est engagé depuis plus d’une quarantaine d’années dans une politique volontariste de mise
en valeur des ressources d’énergies renouvelables localement disponibles. C’est dans le cadre de la
mise en œuvre de cette politique que l’Agence Nationale de Développement des Biocarburants et
l’Agence des Energies Renouvelables du Mali ont été créées avec pour missions respectives de
promouvoir les biocarburants/bioénergies et l’utilisation à grande échelle des énergies renouvelables sur toute l’étendue du territoire national.
En vue de la rationalisation des ressources et des structures dédiées au sous-secteur des énergies
renouvelables et pour une meilleure coordination des activités de développement des énergies
renouvelables et des bioénergies, il est apparu nécessaire de fusionner l’Agence Nationale de
Développement des Biocarburants et l’Agence des Energies Renouvelables du Mali.
Les projets de texte, adoptés, créent l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et des
Bioénergies avec pour mission de mener des recherches pour le développement et l’utilisation à
grande échelle des énergies renouvelables et des bioénergies.
4. Sur le rapport du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation
de l’Administration, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation
du cahier des charges pour l’octroi à la SOTELMA SA, d’une licence d’établissement et
d’exploitation de réseaux et services de télécommunications fixe et mobile de 2ème, 3ème, 4ème générations, des services de transmission de données et des services de télécommunications
internationales au Mali.
La SOTELMA, Opérateur historique de télécommunications, est une société anonyme de droit malien.
La Licence globale d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunications
octroyée à la SOTELMA SA est arrivée à terme le 31 juillet 2024. Conformément aux dispositions
règlementaires, la licence pourra être renouvelée à condition que les prescriptions du cahier des
charges aient été respectées.
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Les obligations et sujétions à respecter par le titulaire de la Licence d’établissement et d’exploitation
des réseaux et services de télécommunications sont précisées dans un cahier des charges élaboré par
l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes.
Ce cahier des charges indique notamment :
– la nature, les caractéristiques et la zone de couverture du réseau ou service de
télécommunications concerné ;
– les conditions relatives à la protection de la vie privée des utilisateurs et de leurs données à
caractère personnel ;
– le montant du droit de licence à payer préalablement à la délivrance de celle-ci ;
– les prescriptions spécifiques exigées pour la défense nationale et la sécurité publique.
Le projet de décret, adopté, approuve le cahier des charges pour l’octroi à la SOTELMA SA d’une
licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunications fixe et mobile
de 2ème, 3ème, 4ème générations, des services de transmission de données et des services de
télécommunications internationales au Mali.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a informé le
Conseil des Ministres des conclusions de l’évaluation de la mise en œuvre du premier Plan
opérationnel 2017-2021 du Programme de Développement institutionnel, deuxième
Génération et de l’élaboration d’un nouveau Plan opérationnel pour la période 2024-2027.
Le Programme de Développement institutionnel, deuxième Génération a pour objectif de créer les
conditions de modernisation de l’Administration à travers la promotion de la culture du résultat,
l’amélioration des relations entre l’Administration et les usagers des services publics et la
consolidation de la confiance entre l’Administration et les usagers.
Le Programme, élaboré pour la période 2017-2027 et assorti d’un premier plan opérationnel 2017-
2021 est arrivé à son terme, d’où l’évaluation de sa mise en œuvre.
Cette évaluation a conclu, entre autres, que :
– l’administration présente un important capital institutionnel composé de supports juridiques,
d’outils et de manuels de travail, de structures et mécanismes dédiés aux différentes
thématiques de la réforme ;
– le Programme garde toute sa pertinence, car les problématiques qu’il a eues pour ambition de
résoudre, pour une meilleure performance de l’Administration malienne, restent d’actualité.
Dans cette perspective, le nouveau Plan opérationnel pour la période restante du Programme de
Développement institutionnel, deuxième Génération, à savoir de 2024 à 2027, en cours d’élaboration,
sera adossé au Cadre stratégique de la Refondation de l’Etat et articulé autour d’objectifs mesurables,
atteignables, réalistes et temporellement définis.
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2. Le ministre de l’Economie et des Finances a informé le Conseil des Ministres :
a. du démarrage du processus d’élaboration du 4ème Schéma Directeur de la Statistique.
Le Schéma Directeur de la Statistique est un plan stratégique de développement du Système
Statistique National. Il détermine une vision à long terme du Système et constitue une plateforme de
programmation des opérations statistiques et de renforcement de ses capacités.
Le Mali a acquis une certaine expérience dans l’élaboration et la mise en œuvre de Schéma Directeur de la Statistique avec l’adoption et la mise en œuvre de trois Schémas appelés dans d’autres pays africains « Stratégie Nationale de Développement de la Statistique ».
Malgré les progrès réalisés dans ce domaine, des insuffisances persistent surtout au niveau de la
coordination du Système.
Pour corriger ces insuffisances et renforcer les acquis, le Système Statistique National s’est engagé
dans l’élaboration du 4ème Schéma Directeur.
La finalité recherchée est de disposer, à terme, d’un document de référence qui contribuera à
l’amélioration de la coordination et du fonctionnement du Système Statistique National, en cohérence avec les principes fondamentaux de la Charte africaine de la Statistique et des Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union Africaine.
b. de la remise du « Prix Africain du Développement », catégorie « Prestige Etoile
d’Afrique » au Directeur général des Douanes, le 15 octobre 2024, à Kigali au Rwanda.
Le Prix Africain du Développement est une initiative de la Fondation 225, établissement œuvrant à
l’échelle du continent pour promouvoir la bonne gouvernance et le sens du mérite.
Les éditions de la Fondation visent à magnifier, chaque année, les efforts de certains ressortissants
africains qui se sont illustrés par leurs apports dans le domaine des Sciences, des Technologies, de
l’Economie, de l’Administration publique, de l’Education, de la Culture et des Sports.
La 19ème édition, tenue du 12 au 15 octobre 2024 à Kigali, a réuni des décideurs et opérateurs
économiques de plus de 80 pays pour honorer les hommes et les femmes qui ont accompli des actions
d’éclat au service de l’essor et de l’épanouissement de l’Afrique.
C’est dans ce cadre marqué du sceau de l’excellence que l’Inspecteur Général Amadou KONATE,
Directeur général des Douanes a été identifié comme ayant été, sur les trois dernières années, un
acteur majeur du développement au regard des résultats inédits que l’Administration des Douanes du
Mali a réalisés sous sa direction.
A l’issue du processus de sélection, il a été sacré « meilleur gestionnaire des services des Douanes »
et le trophée intitulé « Prestige Etoile d’Afrique » lui a été décerné le 15 octobre 2024 pour
récompenser son leadership efficace dans l’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés par les plus
Hautes Autorités, malgré un contexte socio-économique et sécuritaire extrêmement difficile.
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3. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a informé
le Conseil des Ministres :
a. de l’élaboration d’un Protocole d’Accord de coopération dans le domaine de
l’Entreprenariat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle entre le Gouvernement
du Burkina Faso, le Gouvernement de la République du Mali et le Gouvernement de la
République du Niger.
A l’initiative du Mali, le Protocole d’Accord de coopération dans le domaine de l’Entreprenariat, de
l’Emploi et de la Formation professionnelle est élaboré dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route de la Confédération des Etats du Sahel.
Le projet de protocole vise, entre autres, l’harmonisation des politiques de l’emploi, de
l’entreprenariat et des curricula dans le domaine de la formation professionnelle, à travers la voie
d’échanges de bonnes pratiques, de savoir-faire, d’expériences, d’informations, de documents et
l’organisation de séminaires et de manifestations scientifiques.
Le projet de protocole, devant être conclu pour une durée de 05 ans, constitue un cadre de
collaboration pour relever les défis auxquels les pays de l’Alliance des Etats du Sahel sont confrontés.
b. de l’organisation d’une journée de plaidoyer de haut niveau pour la prise en compte des
Femmes, des Jeunes et des Personnes vivant avec un handicap dans les marchés publics
au Mali.
Par le Décret n°2018-0473/PM-RM du 28 mai 2018 portant adoption des mesures d’orientation de la
commande publique vers les Petites et Moyennes Entreprises et la production nationale, le
Gouvernement du Mali a institué un régime préférentiel pour les entreprises artisanales et autres
Micros, Petites et Moyennes Entreprises dans le cadre des acquisitions en dessous des seuils
d’application des procédures du Code des Marchés publics et des acquisitions pouvant être satisfaites
par la production nationale.
Le Ministère, en collaboration avec ses partenaires, a mis en place un cadre de concertation pour
faciliter l’accès des entreprises féminines aux marchés publics et privés. Pour atteindre cet objectif,
plusieurs activités ont été menées dont, entre autres, la formation de 179 acteurs publics sur la prise
en compte du genre dans le processus de passation des marchés publics, l’acquisition de nouvelles
capacités au profit de 242 femmes entrepreneures, l’organisation de voyages d’études et d’échanges
d’expériences sur la prise en compte du genre dans la commande publique.
La journée de plaidoyer de haut niveau, prévue le 24 octobre 2024 est placée sous la présidence du
Premier ministre, Chef du Gouvernement.
4. Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a informé le Conseil des
Ministres :
a. du déroulé de la célébration conjointe de la Journée internationale de la Femme rurale
et de la Journée mondiale de l’Alimentation, le 17 octobre 2024, à Siby.
Le thème de la Journée internationale de la Femme rurale était « Rôle et place des Femmes rurales
dans la construction d’un Mali nouveau » tandis que celui de la Journée mondiale de l’Alimentation
s’intitulait : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs ».
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La célébration conjointe des deux journées visait à renforcer le rôle et la place des femmes rurales
dans la construction d’un Mali nouveau en promouvant un développement inclusif et durable et en contribuant à sensibiliser l’ensemble des acteurs autour de la thématique du droit aux aliments au
service d’une vie et d’un avenir meilleurs.
Elle a été marquée par la tenue d’une conférence-débat sur l’application effective de la Loi n°2017-
001 du 11 avril 2017 relative au foncier agricole ainsi que la tenue de l’atelier bilan des réalisations
en faveur des femmes rurales du Mali d’octobre 2023 à octobre 2024.
b. de la célébration de la Journée internationale de la Fille, le 11 octobre, édition 2024.
Placée sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, la Journée avait pour thème :
« l’accompagnement des filles dans les filières scientifiques : la refondation à travers l’éducation ».
La tenue de cette 13ème édition a permis d’examiner les progrès accomplis en matière de fréquentation
des filières scientifiques par les filles, d’identifier les défis et de susciter l’engagement des acteurs en
faveur des filières scientifiques.
5. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé le Conseil des Ministres de l’organisation
de la première rencontre des ministres chargés de l’Industrie et du Commerce de la
Confédération des Etats du Sahel, le 19 octobre 2024 à Bamako.
Cette rencontre des ministres chargés de l’Industrie et du Commerce s’inscrit dans le cadre de
l’opérationnalisation des décisions et recommandations du Sommet des Chefs d’Etat de la
Confédération des Etats du Sahel, tenu à Niamey le 06 juillet 2024.
En prélude de la rencontre ministérielle, une réunion des experts des trois pays s’est tenue les 17 et
18 octobre 2024. Les représentants des chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture se sont
également concertés sur des projets d’accord-cadre de collaboration et de partenariat.
La rencontre de Bamako a examiné et adopté les actions et propositions de nature à assurer
l’opérationnalisation des engagements pris par les Chefs d’Etat à travers un plan d’action portant sur :
 le développement industriel et la compétitivité du secteur privé dans la Confédération ;
 l’amélioration du climat des affaires et de l’attractivité des investissements étrangers directs
au sein l’AES ;
 la facilitation et l’accroissement des échanges commerciaux intra-AES ;
 la normalisation et les questions de qualité des produits dans l’AES ;
 la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale dans la Confédération.
Au terme des travaux, la rencontre des ministres a adopté la « déclaration de Bamako » et institué un
cadre de suivi-évaluation.
Deux conventions cadre de collaboration concernant la création de l’Alliance des Chambres de
Commerce et d’Industrie et de l’Alliance des Chambres Consulaires d’Agriculture de l’AES ont été
signées.
6. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la
situation épidémiologique du pays marquée, notamment :
a. par une stagnation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport
à la semaine précédente ;
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b. par une augmentation du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la
semaine écoulée.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de
prévention et de lutte contre les maladies.
Bamako, le 23 octobre 2024
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Birama COULIBALY

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Mise en place du Panel des Assises nationales de la refondation

Sous la Présidence de Son Excellence, le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, les hautes personnalités des Assises nationales de la refondation ont été officiellement installées dans leur fonction. C’était au cours d’une cérémonie solennelle au Palais de Koulouba, dans la salle des banquets, le mardi 26 octobre 2021. En présence, du Premier ministre accompagné de certains membres du gouvernement et de ceux du cabinet du Président de la Transition, le Panel des Assises nationales de la refondation a été installé. Composé d’une dizaine de panelistes de grande expérience, l’organe est placé sous la présidence de M. Zéni Moulaye, ancien ministre suivant le Décret N° 2021-0730/PT-RM du 16 octobre 2021 portant nomination des membres de ce Panel. Selon les précisions du Chef de l’État, l’organisation de ces Assises, qui se tiendront du 20 au 26 décembre 2021, se justifie par « Les maux qui minent notre État et notre société et qui nous ont conduits dans la situation complexe actuelle ». Pour traiter ces maux, il faut, selon lui, « des solutions endogènes et durables », qui ne seront obtenues qu’en donnant « la parole au peuple qui doit, en dernier ressort, déterminer son avenir, ainsi que les voies et moyens pour y parvenir ». Par ailleurs, le Président de la Transition, n’a pas manqué de rappeler que lesdites Assises sont l’émanation des aspirations profondes du peuple malien et qui sont, entre autres, la sécurité sur l’ensemble du territoire national, la lutte contre la corruption et l’impunité, l’apaisement du climat social et la mise en œuvre des réformes institutionnelles, gage d’élections transparentes et crédibles. Rappelant le passé glorieux du peuple malien, le Président du Panel des Assises nationales de la Refondation estime qu’aujourd’hui plus que jamais, « l’heure a sonné pour une réflexion approfondie sur la refondation du Mali ». Pour réussir cette entreprise gigantesque, « Il faut que nous changions nous-mêmes d’abord afin de réussir un grand sursaut national », a-t-il précisé, convaincu que la situation actuelle du Mali est loin d’être une fatalité. C’est plutôt des « vicissitudes de l’histoire ». Il s’agira donc, pour le Mali, de construire une « solution politique pour sortir de l’impasse » en combattant l’adversité pour retrouver sa place dans le concert des Nations. Rassurant le Chef de l’État sur l’engagement de son équipe, M. Zéni Moulaye déclare : « Nous avons répondu de bonne foi à l’appel de la Nation avec la ferme volonté de faire notre part à travers une contribution de qualité au processus de la refondation qui s’annonce et qui est une nécessité absolue ». Face aux problèmes existentiels du pays, Zéni Moulaye réconforte les idées du Chef de l’Etat en proposant le recours à des solutions endogènes et à une revalorisation de « nos mécanismes internes les plus pertinents de gestion et de résolution des conflits, sans exclure les apports de nos frères, amis et partenaires extérieurs ». En portant ainsi le Panel des Assises nationales de la Refondation sur les fonts baptismaux, il reste à espérer que les conclusions qui en découleront serviront de base solide pour l’émergence d’un Mali nouveau.

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Fonction publique : lancement d’un projet pour la gestion transparente des ressources humaines

Pour une gestion plus efficiente des effectifs de la fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales, les Autorités maliennes de la Transition, sous le leadership du Chef de l’État, SE le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, ont procédé au lancement du projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’État et des Collectivités Territoriales (SIGRH), ce 24 mai 2022. La cérémonie de lancement de cette initiative, qui a réuni des Institutions de la République, des Services Publics, des Partenaires Sociaux ainsi que la Société Civile, a eu lieu dans la salle des Banquets de Koulouba, sous la Haute Présidence de SE le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État. « Il apparaît de plus en plus que la gestion des ressources humaines au niveau de la fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales est entravée par des difficultés qui exigent des solutions plus adéquates si nous voulons donner un sens à notre projet de refondation », a indiqué le Président de la Transition, dans son allocution lors du lancement du SIGRH. Selon les précisions du Chef de l’État, la maîtrise des effectifs, au niveau de la Fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales, et de la masse salariale demeurent un véritable défi au Mali. D’où la nécessité de ce projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’État et des Collectivités Territoriales. Ce projet, incluant les données du RAVEC, dont la mise en œuvre s’étalera sur plusieurs mois, permettra de rendre les administrations publiques plus performantes, estime le Président GOÏTA, qui explique qu’à travers cette initiative, il y aura un enrôlement biométrique de l’ensemble des fonctionnaires de l’État et des Collectivités territoriales. Selon le Ministre de la Refondation de l’État, Chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa MAÏGA, le SIGRH comporte deux organes : un Comité d’orientation stratégique et un Comité technique d’exécution. Le lancement de ce projet, financé par le budget national et entièrement exécuté par des fonctionnaires maliens, ouvre une nouvelle ère pour la gestion des ressources de l’État. « Ensemble, nous bâtirons le Mali Kura ». C’est en ces termes que le Président de la Transition a lancé ce nouveau projet, qui est une recommandation des Assises nationales de la refondation.

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Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 24 mars 2021

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24mars 2021, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence de Monsieur Bah N’DAW, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES FONCIERES, DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT Sur le rapport du ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, le Conseil des Ministres a adopté : 1. un projet de décret portant affectation au Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme de la parcelle de terrain, objet du titre foncier n°15409 du Cercle de Kayes, sise à Diakalel, Commune rurale de Bangassi. La parcelle de terrain, d’une superficie totale de 24 ares 7 centiares, est destinée à la construction des bureaux de la Direction régionale du Tourisme et de l’Hôtellerie de Kayes. La construction de ces nouveaux bureaux s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de construction et d’équipement des structures régionales du Ministère en charge du Tourisme et permettra d’améliorer les conditions de travail des agents de la direction. 2. un projet de décret portant affectation au Ministère des Mines, l’Energie et de l’Eau de la parcelle de terrain, objet du titre foncier n°548 du Cercle de Bla, sise à Touna. La parcelle de terrain, d’une superficie de199 hectares 32 ares 82 centiares, est destinée à la construction d’une centrale solaire photovoltaïque et à la construction de la ligne de 33 Kilovolts pour raccorder les localités de M’Pessoba, Touna et Bla à travers le poste de transformation de Koutiala. La réalisation du projet de construction de la centrale solaire photovoltaïque permettra d’augmenter les capacités de production et de transport d’électricité, d’améliorer la desserte de la ville de Bla en électricité et d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Le projet participe de la mise en œuvre de la Politique énergétique nationale et de la stratégie de développement des énergies renouvelables. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE Sur le rapport du ministre de la Communication et de l’Economie numérique, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de la convention de concession du service public postal universel. La convention est conclue, pour une durée de 10 ans renouvelable, entre l’Etat et LA POSTE conformément aux dispositions de la Loi n°2017-016 du 12 Juin 2017 portant réglementation du secteur postal. La convention est assortie d’un cahier de charges qui fixe les conditions et les modalités de la mise en œuvre du service public postal universel. Dans le cadre de cette convention, LA POSTE a l’obligation de maintenir les points de contact existants et d’étendre le réseau postal pour couvrir notamment les chefs-lieux de région, de cercle, de commune et les villages de plus de 1000habitants. LA POSTE devrait également développer divers services financiers dont les services des chèques postaux, des mandats, des valeurs à recouvrer, de l’épargne postale et de la monnaie électronique. La mise en œuvre de la convention permettra également d’avoir une meilleure visibilité de l’écosystème du secteur postal et d’assurer la fourniture régulière des services postaux de qualité sur toute l’étendue du territoire national. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE Sur le rapport du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Conseil des Ministres a pris acte de la stratégie nationale de financement de l’environnement et son Plan d’action 2021-2025. La politique nationale de la protection de l’environnement adopté par le Gouvernement en 2019 vise à assurer la sécurité alimentaire et le développement des capacités nationales de gestion des ressources naturelles. La stratégie de financement de l’environnement prend en compte les priorités nationales et vise à mobiliser l’ensemble des mécanismes financiers disponibles, y compris la fiscalité écologique en vue d’assurer la mise œuvre de la politique nationale de la protection de l’environnement. Elle est assortie d’un Plan d’action 2021-2025 dont le financement sera assuré par l’Etat, le secteur privé, les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers. La mise en œuvre du plan d’action de la stratégie permettra entre autres : – d’accroitre les ressources allouées au financement des questions environnementales ; – d’améliorer la gouvernance environnementale et climatique ; – de renforcer les capacités des parties prenantes de l’environnement et des changements climatiques ; – de mieux coordonner les différentes interventions et d’assurer le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation des performances. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée, notamment par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente. Le ministre a également présenté au Conseil des Ministres l’état des préparatifs de la campagne de vaccination contre la maladie à coronavirus qui démarrera dans les prochains jours. Le Président de la Transition a instruit au Gouvernement de renforcer les dispositifs de prévention et de lutte contre la maladie à coronavirus en cours. Le Chef de l’Etat a également réitéré l’appel à la population pour le respect strict des mesures barrières dans les services et dans les espaces ouverts au public. Bamako, le 24 mars 2021. Le Secrétaire général du Gouvernement, Salifou DIABATE Chevalier de l’Ordre national

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