Accueil - Histoire & Symboles - Les anciens Chefs d’Etat du Mali - Ibrahim Boubacar Keita
Ibrahim Boubacar Keita
2013-2020
Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA (souvent désigné par son acronyme, « IBK »), né le 29 janvier 1945 à Koutiala (région de Sikasso), est un homme d’État malien, Président de la République du 4 septembre 2013 au 18 aout 2020 où il a rendu sa démission dans un contexte de crise socio-politique ayant abouti à un soulèvement populaire contre son régime.
Enfance et jeunesse
Il part en France à l’âge de 13 ans faire ses études secondaires au Lycée Janson-de-Sailly à Paris et au Lycée Askia-Mohamed de Bamako. Il étudie à la Faculté des lettres de l’Université de Dakar puis à l’université Panthéon-Sorbonne et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC), rattaché auprès de la même université. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’un diplôme d’études approfondies en politique et relations internationales.
Il fréquente dans le même temps des milieux politiques de gauche radicale et la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, où se lie d’amitié avec le Guinéen Professeur Alpha CONDÉ.
Après ses études, il est chargé de recherche au CNRS et enseigne les systèmes politiques du tiers monde au centre Pierre-Mendès-France, annexe de l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
De retour au Mali, il devient Conseiller technique principal du Fonds européen de développement (FED), chargé de la mise en œuvre du premier programme de micro-réalisations par la Communauté économique européenne au Mali. Il est ensuite Directeur – Représentant de Terre des Hommes France (TDHF), ONG française et internationale pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Il part en France à l’âge de 13 ans faire ses études secondaires au Lycée Janson-de-Sailly à Paris et au Lycée Askia-Mohamed de Bamako. Il étudie à la Faculté des lettres de l’Université de Dakar puis à l’université Panthéon-Sorbonne et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC), rattaché auprès de la même université. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’un diplôme d’études approfondies en politique et relations internationales.
Il fréquente dans le même temps des milieux politiques de gauche radicale et la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, où se lie d’amitié avec le Guinéen Professeur Alpha CONDÉ.
Carrière professionnelle
Après ses études, il est chargé de recherche au CNRS et enseigne les systèmes politiques du tiers monde au centre Pierre-Mendès-France, annexe de l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
De retour au Mali, il devient conseiller technique principal du Fonds européen de développement (FED), chargé de la mise en œuvre du premier programme de micro-réalisations par la Communauté économique européenne au Mali. Il est ensuite directeur-représentant de Terre des Hommes France (TDHF), ONG française et internationale pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Parcours politique
Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA est investi par son parti candidat à l’élection présidentielle le 28 janvier 2007. Il axe sa campagne sur une opposition au Président sortant, Amadou Toumani TOURÉ, et récuse le consensus comme mode de Gouvernement. Au cours de la campagne, il accuse les partisans d’Amadou Toumani TOURÉ d’utiliser les moyens de l’État pour la campagne de celui-ci.
Au premier tour, il obtient 19,2 % des voix, se plaçant ainsi en deuxième position, derrière Amadou Toumani TOURÉ, qui est réélu avec 71,2 %. Le candidat Ibrahim Boubacar KEÏTA, au nom du FDR qu’il préside, tout en maintenant ses accusations de fraudes, prend acte de la décision de la Cour constitutionnelle et reconnaît Amadou Toumani TOURÉ comme le Président du Mali.
Le 26 juillet 2011, Ibrahim Boubacar Keïta est désigné candidat du Rassemblement pour le Mali à l’élection présidentielle prévue l’année suivante. Trois mois plus tard, neuf partis politiques rallient sa candidature, dont le Mouvement pour l’indépendance, la renaissance et l’intégration africaine (Miria) et l’Union des Maliens pour le progrès (UMP). Dans le cadre du coup d’État de 2012, Ibrahim Boubacar Keïta adopte une stratégie qui se révélera payante en rejetant le putsch tout en acceptant des concertations avec les militaires.
L’élection présidentielle se tient finalement en 2013, après une guerre contre les djihadistes. Ibrahim Boubacar Keïta arrive en tête du premier tour. Au second tour, avant même la proclamation des résultats officiels, son adversaire, Soumaïla Cissé, reconnaît sa défaite. Les résultats lui accordent 77,6 % des voix contre 22,4 % pour Cissé.
Au premier tour de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta arrive en tête avec 41,4 % des voix, contre 17,8 % pour Soumaïla Cissé. Ces résultats officiels font l’objet d’une contestation pour fraudes de la part de 18 candidats du premier tour réunis lors d’une conférence de presse commune. C’est la première fois qu’un président sortant se retrouve en ballotage pour un second tour dans l’histoire du Mali14. À l’issue du second tour, Ibrahim Boubacar Keïta est réélu avec 67,2 % des suffrages. Si l’opposition conteste ces résultats, l’Union européenne, avec 90 observateurs dans 440 bureaux de vote, indique ne pas avoir constaté de fraude au second tour.
Crise socio-politique de 2020
Les 5 et 19 juin 2020, à l’appel de l’imam, des dizaines de milliers de manifestants sortent dans les rues pour réclamer sa démission. Cinq membres de la Cour constitutionnelle démissionnent. Le 10 juillet, lors de la troisième journée de mobilisation, des heurts se produisent, provoquant plusieurs morts ; des dirigeants de la coalition de l’opposition sont arrêtés puis relâchés.
Le Président décide alors de dissoudre la Cour constitutionnelle. La composition de la Cour constitutionnelle est intégralement renouvelée le 7 août 2020. Cependant, l’opposition n’est pas associée à cette décision. Des manifestations ont aussi lieu chaque vendredi pour réclamer la démission du Chef de l’État, elles s’ajoutent à une grève des enseignants, un appauvrissement du pays, à de sanglants conflits ethniques entre Peuls et Dogons et aux difficultés rencontrés par le pouvoir exécutif pour assurer son autorité sur l’ensemble du territoire.
Alors que le Cédéao propose la démission de 31 députés dont l’élection est litigieuse, dont le résident de l’Assemblée nationale, l’Honorable Moussa TIMBINÉ, le Président KEÏTA refuse de dissoudre l’Assemblée nationale. Dans la nuit du 18 au 19 aout 2020, il annonce sa démission et la dissolution du Gouvernement et de l’Assemblée nationale à l’issue des événements de la journée. Ensuite, le Comité National pour le Salut du Peuple conduit par le Colonel Assimi GOITA a pris le pouvoir pour assurer la continuité de l’Etat et ouvrir la voie de la Transition afin de procéder aux réformes nécessaires et organiser des élections générales et référendaires.