Au deuxième sommet Russie-Afrique, à Saint-Pétersbourg, le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOITA, Chef de l’État, a pris la parole, ce vendredi 28 juillet 2023. Occasion de réaffirmer l’attachement du Mali à un monde multipolaire et son soutien à l’initiative des BRICS.
Tout en remerciant l’ensemble des autorités et du peuple russes, le président de la Transition a salué la qualité de la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie. Un partenariat historique fondé « sur une amitié de longue date, la sincérité, le respect mutuel ».
En dépit des bouleversements intervenus, depuis 1960, date d’accession du Mali à son indépendance, les relations entre les deux pays « se sont densifiées et diversifiées avec des succès et des réalisations dans les domaines stratégiques comme les infrastructures, l’agriculture, la santé, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, la géologie et les mines ainsi que la défense et la sécurité », a déclaré le Chef de l’Etat.
Lors de cette séance plénière dans le cadre du deuxième sommet Russie-Afrique, le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOITA, a réaffirmé l’engagement et salué la résilience du peuple malien, qui soutient les autorités de la Transition malgré la situation géopolitique et la conjoncture mondiale. Il rassure ses pairs et de surcroit son homologue de la fédération de Russie que l’objectif des autorités maliennes « est de construire et consolider dans la durée, un partenariat stratégique gagnant-gagnant entre le Mali et la Fédération de Russie pour le bonheur » des deux peuples.
Le Président GOITA a rappelé que la Russie est un partenaire traditionnel et fiable du Mali et qui l’a toujours accompagné « pour relever les défis cruciaux du moment tout en respectant notre souveraineté ». Il a profité pour réitérer sa salutation au Président POUTINE pour la fiabilité du partenariat militaire qui lie les deux pays dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité du Mali.
Le Président de la Transition a également réitéré sa profonde gratitude pour l’appui du Gouvernement russe, pour l’accompagnement du Mali connaitre dans la lutte acharnée qu’il mène contre le terrorisme.
La coopération entre la Russie et le Mali ne se résume pas qu’aux questions de défense et de sécurité, selon le Chef de l’État. Cette coopération embrasse aussi « les domaines du renforcement des capacités en ressources humaines par l’augmentation des bourses d’études dans tous les secteurs stratégiques ainsi qu’aux relations économiques et commerciales ».
Selon ses précisions, le forum économique et humanitaire, qui a eu lieu le 27 juillet, « est une opportunité pour accroître les relations économiques au plan bilatéral ».
Le chef de l’État n’a pas manqué d’indiquer la spécificité du partenariat Russo-malien, en ce qui concerne surtout l’attachement des deux pays à des principes et expériences historiques de justice. « Profondément enracinés dans nos traditions sociales communes à de nombreux pays africains, les Maliens sont fiers de cette appartenance au continent africain, riche de sa diversité et baigné de traditions séculaires d’égalité, d’équité, du respect de chaque société et des droits humains fondamentaux », a-t-il affirmé.
Le Chef de l’Etat a également évoqué la situation générale du Sahel et du Mali en particulier. Selon lui, ces régions sont confrontées à une crise multidimensionnelle. Il saisit donc l’occasion pour remercier « tous nos amis et partenaires qui continuent d’exprimer leur solidarité et leur soutien aux pays du Sahel en vue de renforcer la résilience de nos populations face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle cyclique ».
Tout en saluant le leadership de son homologue russe dans la conclusion de l’accord international sur l’exportation des céréales, le Président GOITA a appelé les autres parties prenantes à « lever les entraves liées aux exportations de céréales à destination du continent africain ». Quant au différend qui oppose la Russie à l’Ukraine, « le Mali invite les médiations internationales à plus d’ouverture et de pragmatisme en vue de poursuivre et renforcer les efforts pour un règlement pacifique de la crise ».
Le Chef de l’Etat a précisé dans son allocution que le Mali, en tant que membre des Nations Unies, « reste attaché à la coopération internationale, au multilatéralisme et à un ordre international fondé sur des règles justes et équitables ». Il réaffirme le soutien du Mali à l’initiative de la Russie appelant à un nouveau consensus pour défendre les buts et principes de la Charte des Nations unies.
« La multiplication des crises et des conflits en dépit de l’implication de la communauté internationale plaide pour une nouvelle architecture de la sécurité internationale qui passera forcement par une réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU », a expliqué le Président de la Transition. Cette réforme devrait, ine fine, permettre aux Nations Unies de s’adapter aux réalités d’un monde multipolaire. « L’instrumentalisation et la politisation de la question des Droits de l’homme doivent cesser, de même que le système de deux poids, deux mesures », a-t-il exhorté.
Selon ses précisions, le Sommet de Saint Pétersbourg donne l’opportunité de tracer ensemble les contours d’un espace commun de prospérité, de stabilité et de sécurité. « Il reste entendu que ce cadre rénové sera élaboré sur la base des principes de respect mutuel, des relations d’égal à égal et des intérêts partagés au bénéfice de nos populations », a-t-il indiqué. Selon les précisions du Chef de l’Etat, « dans un monde marqué par de nombreux défis complexes, la tenue de ce Sommet a été accueillie avec enthousiasme en Afrique ».
Le Président GOITA soutient l’initiative des BRICS, dont le rôle doit s’amplifier au profit du continent africain. Selon ses explications, « […] Les BRICS constituent un réel espoir de soustraire nos pays d’un ordre international fondé sur la domination et la marginalisation. C’est pourquoi le Mali soutient des initiatives telles que créer une banque de développement pour le financement des infrastructures ou encore, offrir de nouveaux mécanismes et moyens de paiement internationaux ».
Cette deuxième session du sommet Russie-Afrique aura été bien rempli pour le président de la transition qui n’a pas manqué de visiter le stand établi à l’honneur du Mali.

VISITE DE TRAVAIL DU PRESIDENT EN EXCERCICE DE LA CEDEAO
La visite de travail effectuée dans notre pays par le Président en exercice de la CEDEAO à été marquée par un tête-à-tête des deux Chefs d’Etat à Koulouba autour du processus de Transition. Le respect de la durée de la Transition, qui, faut-il le rappeler, avait été au cœur des débats au sein de l’organisation sous-régionale (CEDEAO), depuis les événements du 18 août 2021 et continue d’animer les réflexions suite à la rectification de la Transition intervenue le 24 mai dernier. Cette théorie bien que partagée par certaines organisations sous régionales, ou encore européennes, loin des réalités objectives, se trouve être confrontée à des enjeux multiples et multiformes, aujourd’hui plus que jamais appréhendés par la majorité de l’opinion publique nationale et Internationale favorable à la prolongation de la transition. Le terrain commande la conception, a-t-on coutume de dire. Signalons que des voix s’élèvent au quotidien pour signifier la détermination des Maliens à faire prévaloir les Assises Nationales, gage de stabilité durable et pérenne pour l’avènement d’un Mali indépendant, libre et souverain, comme clamé par le Premier ministre Dr Choguel Kokala MAIGA dans son intervention à l’occasion de la 76 ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. A noter que l’expression de cette unité d’action du peuple malien face à la diversité et à la pertinence des défis à relever, continue de faire la Une dans le paysage médiatique, au plan national et international, à savoir l’Appel sur l’actualité du célèbre journaliste de la radio France Internationale Johan Gomez, mis à profit par des voix indépendantes prônant non seulement une prolongation de la transition, invitant la communauté Internationale à accompagner les Maliens dans leur volonté de prendre leur temps pour jeter les fondements d’un Mali nouveau. C’est donc dans ce contexte que le président en exercice de la CEDEAO, Nana Addo DANKWA AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et sa délégation et la partie malienne ont échangé au cours de cette mission de suivi et d’évaluation de la Transition en cours au Mali. «On m’a envoyé pour venir discuter avec le Président de la Transition Assimi GOITA l’évolution de la Transition au Mali »,a déclaré le Président Nana Dankwa Akuffo Addo, après la séance de travail qui aura réuni autour des deux Chefs d’Etat, plusieurs personnalités ,entre autres ,le Premier ministre, Dr Choguel Kokala MAIGA ,Chef du Gouvernement, le Ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye DIOP, le Ministre de l’Administration Territoriale , le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Ministre Directeur de Cabinet, le Chef d’Etat major Particulier du Président ,le Conseiller Spécial en Charge de la Communication . Coté Ghanéen, ont accompagné le Président en Exercice de la CEDEAO, le Médiateur Goodluck Jonathan, la Ministre Ghanéenne des Affaires Etrangères, le Ministre de la Sécurité du Ghana, et le Président de la Commission CEDEAO. A cette occasion, la partie malienne n’a pas manqué de présenter la situation sécuritaire globale du Mali avec ses implications évidentes sur le processus de Transition. Cette présentation a été appuyée avec force détails par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de l’exposé duquel, il ressort un impératif de sécurisation des populations plutôt que de chercher à les envoyer à tout prix à des élections. « Le Mali est une digue au Sahel qu’il faut consolider plutôt que d’affaiblir », a souligné le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA,Chef de l’État, à ses hôtes du jour. Des hôtes très certainement imprégnés des réalités du contexte malien même si certains avaient de la peine à l’admettre. En sauvant le Mali , c’est donc tout le Sahel qui sera sauvegardé. Vivement les Assises nationales de la Refondation pour permettre aux Maliens de s’exprimer et de décider de leur propre sort.


