Allocution de SEM Bah N’DAW | 60ème anniversaire de la création Forces Armées Maliennes | Intégralité

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"Je tiens à placer cet anniversaire sous le signe de l’engagement patriotique de tous les Maliens pour la refondation et la reconstruction d’un nouveau Mali, gage d’un avenir radieux pour notre pays et notre peuple" SEM Bah N'DAW.

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang,

Chers compatriotes,

20 janvier 1961 – 20 janvier 2021, notre Armée Nationale a aujourd’hui 60 ans.

Elle a été voulue et forgée par le père de la nation malienne, feu le président Modibo Kéita (que son âme repose en paix !) même avant la date officielle de notre accession à la souveraineté internationale.

Modibo Keita ne s’y trompait pas : il savait que seul l’outil de défense nationale pouvait garantir notre indépendance en tant que pays, notre souveraineté en tant que nation et notre intégrité en tant que territoire.

C’est donc ainsi que notre armée est née : de manière volontariste, avec peu de moyens, mais avec beaucoup de foi.

En cet instant solennel, je suis fier, en mon nom et en votre nom, de saluer Modibo Kéita et les hommes de mission et de décision, dont l’engagement a permis la création de notre outil de défense : en particulier les militaires Abdoulaye Soumaré, Sekou Troaré, Pinana Drabo, Kélétigui Drabo, Balla Koné, et les civils Oumar Ly et Mahamadou Diarra.

Oui ! c’est de là que sont parties nos forces armées. Nées avec la République, elles ont grandi avec elle.

Elles ont traversé beaucoup d’épreuves, elle se sont construites en s’adaptant constamment aux besoins de défense, de sécurité et de développement du pays.

Et cela, de génération en génération, par des hommes et des femmes qui ont choisi d’exercer l’un des plus beaux métiers, celui des armes, pour servir la Patrie au prix de leur vie, la servir avec abnégation, dévouement, et fidélité.

Pareil sens du devoir et du sacrifice nous oblige. Nous devons gratitude et respect aux soldats (en activité, à la retraite ou disparus) des Forces Armées Maliennes pour avoir tout au long de l’histoire, répondu dignement à cet appel de la patrie.

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang

Chers compatriotes,

Vous le savez, la commémoration du 20 janvier « Fête de l’Armée » n’est pas un simple rituel. Elle est bien plus. Elle est un appel à la mobilisation, au devoir de servir et de protéger le pays. Elle est un appel à l’unité et au rassemblement de tous les citoyens autour de nos forces armées.

Cette alliance sacrée est d’autant plus salutaire que le 60e anniversaire de l’armée nationale s’inscrit dans un contexte particulièrement éprouvant pour notre pays qui est en guerre depuis bientôt dix ans, une guerre coûteuse en vies humaines, en ressources financières et en opportunités de développement.

Chaque jour apporte son lot de tristesse et de deuil, avec les attaques terroristes répétées contre nos populations, nos troupes et nos partenaires. Sans parler de la douloureuse et dramatique parenthèse des tensions communautaires au centre du pays, le tout sur fond de crises institutionnelles récurrentes depuis une décennie.

Et comment ne pas évoquer ici la grave pandémie de la COVID 19 qui est un autre front de combat pour le Mali et pour le monde ?

Je voudrais, en cet instant, renouveler la gratitude de notre pays envers la communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays.

Je m’inclinerais ensuite, très respectueusement devant la mémoire des dignes soldats du Mali et des pays amis tombés sur le champ d’honneur. Leur exemple est une lumière qui nous accompagnera toujours. Que les familles endeuillées acceptent ma compassion et que nos blessés de guerre sachent que nous ne les oublions pas !

Soldats engagés sur le théâtre des opérations, loin de vos familles et de vos amis, afin de protéger au quotidien le territoire, les citoyens et leurs biens, le Mali vous sera toujours reconnaissant !

Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang

Chers compatriotes,

Jamais autant qu’aujourd’hui l’armée n’a été aussi interpellée. Jamais, elle n’a été autant appelée à s’investir de toutes ses forces pour consolider notre nation ébranlée, Jamais autant, l’armée n’a été sollicitée dans le cadre du renforcement de notre cohésion sociale ainsi que du rétablissement des compromis socioéconomiques et culturels que notre peuple a su construire au fil des siècles et des défis.

C’est pourquoi, je tiens à placer cet anniversaire sous le signe de l’engagement patriotique de tous les Maliens pour la refondation et la reconstruction d’un nouveau Mali, gage d’un avenir radieux pour notre pays et notre peuple. Je sais que notre devoir de génération est de construire une armée nationale qui soit à la hauteur des défis et de ce temps.

Ainsi, concernant le volet défense et sécurité, la Défense Opérationnelle du Territoire, la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, l’amélioration des conditions de travail et de vie des militaires ainsi que le renforcement du partenariat au plan bilatéral et multilatéral sont restés au cœur des actions du gouvernement de la Transition dont :

  • Un : la création d’une Fondation pour la Solidarité qui est devenue l’outil de gestion de la politique sociale en faveur des militaires, de leurs familles et de leurs ayants droit ;
  • Deux : l’accélération de la réforme du secteur de la sécurité ;
  • Trois : l’assistance aux populations civiles à travers les actions civilo-militaires ;
  • Quatre : le renforcement des capacités opérationnelles des troupes ;
  • Cinq : le renforcement du partenariat avec les forces étrangères : Barkhane, EUTM, EUCAP, G5 Sahel, MINUSMA ;
  • Six : le renforcement de l’application stricte du Droit International Humanitaire,
  • Sept : la mise en place d’une stratégie de relance du volet Défense et sécurité de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger (APR) ;
  • Huit : l’adoption en cours d’une deuxième Loi de Programmation Militaire (LOPM 2) en vue de consolider les acquis de la première LOPM ;
  • Neuf : l’acquisition de certains matériels majeurs et la réalisation d’infrastructures prioritaires ;
  • Dix : l’intensification des opérations de lutte contre le terrorisme, de sécurisation et de protection des populations et de leurs biens.

Chers compatriotes,

Je ne reviendrai pas sur les péripéties que le pays traverse depuis une décennie et plus récemment depuis quelques mois. Nul doute cependant que les défis de notre histoire immédiate indiquent que le pays est à la croisée des chemins.

Soit, nous nous ressaisissons et nous mettons le Mali au-dessus de tout et de nous tous. Soit nous fermons les yeux et nous entraînons à sa perte notre beau pays, notre plus grand bien. L’équation est simple et c’est que là se trouve toute la justification de mon discours d’investiture en tant que Président de la Transition, le 25 septembre 2020.

Le cap fixé n’est pas le mien : c’est celui du Mali, le Mali auquel nous devons tous quelque chose, le Mali pour lequel nous devons tous faire un sursaut, le Mali dont la Transition exige que nous nous mobilisions tous. Car une transition réussie c’est un Mali qui reprend fièrement sa marche, parce que grand peuple, parce que grande nation.

Que toutes les forces vives de la Nation rejoignent alors le gouvernement pour l’accomplissement de cette mission ! Et que le gouvernement s’ouvre à toutes les forces vives et examine de bonne foi toutes les recettes qui tirent vers le haut ce pays qui ne mérite pas de sombrer !

Je n’oublie pas l’impératif qu’est devenue la lutte contre la corruption et l’impunité. L’argent dépensé pour l’armée, pour la défense et la sécurité des populations sera justifié au centime près. Les LOPM seront auditées, leurs leçons tirées, et les responsabilités situées.

Je souhaite de nouveau inviter nos forces armées au strict respect des lois de la République, et des droits de l’homme. Les exactions contre les civils, je l’avais dit le 25 septembre et je reviens là-dessus, ne sauraient nullement être encouragées ou tolérées.

Car une armée nationale qui gagne est forcément une armée qui bénéficie de la confiance et de la complicité des civils vivant sur les théâtres d’opération. J’invite les populations et les soldats à nouer cette complicité pour bouter hors de chez nous les groupes terroristes et autres réseaux criminels.

Enfin, je voudrais terminer sur cette note d’espoir : j’ai foi en ce pays qui marche vers son destin et qui a tout pour être un pays de progrès, de paix et de prospérité partagée. Nous pouvons rendre le Mali aussi grand qu’il fut. Et nous devons le faire, sans plus attendre, ici et maintenant.

De chacune de nous, de chacun de nous, et de nous tous, travaillons à ce que nos cœurs vibrent de confiance !

Vive les Forces Armées Maliennes !

Que Dieu bénisse le Mali !

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Nouvel An : Présentation des vœux au Président de la Transition

Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, a respecté une tradition républicaine le lundi 15 janvier 2024 en présidant la cérémonie de présentation des vœux des familles fondatrices de Bamako, des autorités religieuses et des forces vives de la nation. Cette cérémonie qui a enregistré la présence du Premier ministre, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, du Président du Conseil national de Transition, ainsi que de plusieurs autres membres du Gouvernement, s’est tenue dans la salle des banquets du palais de Koulouba.   Devant le Président de la Transition, les intervenants se sont succédé aux pupitres pour présenter leurs vœux. Chacun a débuté cet exercice symbolique en dressant le bilan de l’année écoulée tout en dégageant les perspectives pour la nouvelle année qui commence. Tous, ont salué la dynamique enclenchée par les autorités de la Transition en matière de sécurité, exhortant à maintenir cet élan de reconquête de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. La réussite des réformes de 2023, notamment la promulgation d’une nouvelle Constitution, d’un nouveau Code minier et de son Contenu local, ainsi que les initiatives visant la relance économique, a été saluée par les familles fondatrices de Bamako, les autorités religieuses et les forces vives de la nation. Cet engagement, selon les hôtes du jour, souligne à suffisance, la volonté des autorités maliennes de hisser le Mali au niveau des pays écoutés et respectés. S’agissant de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, les intervenants ont exhorté le Président de la Transition à poursuivre ce combat pour plus de justice, d’égalité et de transparence au sein de l’administrations publique et dans le secteur privé. Cette cérémonie de présentation de vœux a également été l’occasion d’appeler à la tolérance religieuse, au pardon, à la cohésion nationale et à la réconciliation. Prenant la parole devant cette auguste assemblée, le Président GOÏTA, pendant plus d’une heure, a dressé le bilan des actions menées en coulisse par les autorités de la Transition depuis le 9 juin 2021, afin d’éviter aux ennemis du pays d’hypothéquer son avenir. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué les contextes ayant accompagné le départ des Forces étrangères du Mali, notamment Barkhane, Takuba, le G5 Sahel et récemment la MINUSMA. Le Chef de l’État n’a nullement caché la volonté affichée par certains pays depuis le début de la Transition de nuire à l’avenir de notre pays. Toute chose qui a pu être évitée grâce à la vigilance des autorités maliennes de la Transition et à la résilience du peuple malien qui a consenti d’énormes sacrifices pour permettre au pays de retrouver sa souveraineté. Cependant, le Président de la Transition a rappelé les liens étroits entre la sécurité et le développement. Il a également précisé que la sécurité est prioritaire, car tout le reste en dépend. Sans sécurité, il est difficile d’obtenir la stabilité politique tant souhaitée par le peuple malien depuis quelques années. Le Président de la Transition a ensuite rassuré le peuple malien qu’en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, de sa détermination indéfectible à mener cette lutte au grand bénéfice du peuple malien. Pour ce faire, il a une fois de plus exhorté chacun à rester dans son domaine de compétence et à un contrôle accru du langage, expliquant les pièges de la parole. Le langage est un couteau à double tranchant, dira-t-il, avant d’inviter à s’en servir avec prudence.

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KOULOUBA : Le Président de la Transition reçoit les ambassadeurs des 1ers Jeux de l’Alliance des États du Sahel (AES)

Ce jeudi 3 juillet 2025, le Président de la Transition, Chef de l’État et Président de la Confédération des États du Sahel (AES), Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a accordé une audience aux ambassadeurs des premiers Jeux de l’Alliance des États du Sahel (AES), au Palais de Koulouba. Cette rencontre s’est tenue en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, M. Abdoul Kassim Ibrahim FOMBA. Elle traduit, une fois de plus, l’engagement sans faille des plus hautes autorités de la Transition en faveur de la jeunesse sahélienne, de l’intégration régionale par le sport et de la valorisation de l’excellence. Les ambassadeurs des Jeux, figures emblématiques du sport africain, sont au nombre de trois. Tout d’abord, Daba Modibo KEÏTA du Mali, double champion du monde de Taekwondo en 2007 et 2009. Ensuite, M. Cheick Ahmed Al-Hassan SANOU, plus connu sous le nom d’Iron Biby, du Burkina Faso, six fois champion du monde de Log Lift Strongman et détenteur du record mondial avec une charge de 231 kg soulevée en 2024. Enfin, M. Abdoulrazak Issoufou ALFAGA du Niger, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Rio 2016 et sacré champion du monde de Taekwondo en 2017 dans la catégorie des plus de 87 kg. À la sortie de l’audience, M. Daba Modibo KEÏTA a exprimé toute sa reconnaissance pour cette marque d’attention présidentielle. « Le Président, Son Excellence le Général d’Armée, nous a fait l’immense honneur de nous recevoir aujourd’hui. C’est pour moi un moment de grande fierté. En tant que jeunes, nous sommes engagés à ses côtés dans ce combat pour l’éveil et le rayonnement de notre génération ». Évoquant les propos inspirants du Chef de l’État : « Si j’échoue, c’est toute la jeunesse qui aura échoué », le champion du monde de taekwondo a rappelé l’importance de l’implication active des jeunes dans la construction d’un avenir prometteur, fondé sur les valeurs d’excellence, de respect, d’humilité et de pardon. Il a appelé la jeunesse sahélienne à prendre conscience de son rôle stratégique, en soulignant que « la véritable richesse d’un pays réside dans sa ressource humaine bien préparée ». À son tour, M. Cheick Ahmed Al-Hassan SANOU, dit Iron Biby, a salué une initiative novatrice et porteuse d’espoir : « Les Jeux de l’AES sont une grande innovation. Ils permettent de renforcer l’intégration, la fraternité entre nos peuples. En tant qu’ambassadeur, mon devoir est de toujours répondre présent pour la jeunesse. Les modèles sont essentiels pour inspirer et guider. Ma présence est un message : un message de solidarité, de motivation et d’unité ». Les ambassadeurs ont réaffirmé leur disponibilité à soutenir activement la vision de l’AES, à travers des actions concrètes et un engagement constant en faveur des jeunes, au-delà même des terrains sportifs. Pour rappel, les premiers Jeux de l’AES se sont tenus dans notre pays du 21 au 28 juin 2025, rassemblant plus de cinq cent athlètes issus des pays membres de la Confédération des pays du Sahel (AES). Ce rendez-vous historique a été salué comme un jalon majeur dans la construction d’une identité régionale fondée sur la solidarité, le dépassement de soi et la résilience collective. Le flambeau est désormais transmis au Burkina Faso, pays hôte de la prochaine édition prévue en 2026. Une perspective qui augure une continuité dynamique de cet élan panafricain incarné par la jeunesse du Sahel.

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Œuvres sociales : inauguration de points d’eau à Fombabougou et Titibougou

Une délégation des œuvres sociales, sous la direction de M. Aguibou DEMBELE, Conseiller spécial du Président de la Transition, s’est rendue le 16 avril 2024 à Fombabougou puis à Titibougou pour l’inauguration du 315e et du 316e forage, respectivement, initiés dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État. La délégation incluait également le Directeur administratif et financier de la Présidence ainsi que des chargés de mission du Président. La cérémonie a vu la participation des autorités locales ainsi que des figures traditionnelles et coutumières. Le Chef de quartier de Fombabougou, dans la commune de Moribabougou, a souligné la sévère pénurie d’eau qui touche ce quartier périphérique de Bamako, une contrainte majeure pour les résidents. À Titibougou, dans la Commune de Ngabacoro Droit, Badian TRAORE, Chef du quartier, a exprimé sa gratitude pour le second forage offert par le Président de la Transition, saluant cet acte comme une contribution significative à la réussite de la Transition malienne. Salimata SIDIBE, porte-parole des bénéficiaires de Titibougou, a partagé toutes les difficultés auxquelles les femmes de ce quartier étaient confrontées dans le cadre de l’accès à l’eau potable. Cette situation les a poussées à former une association pour défendre cette cause. Le forage, dont l’installation a commencé le 8 mars dernier, a été une réponse directe à cette demande. Mme Sidibé a assuré que la communauté prendrait soin de ce nouveau forage et a réitéré l’appel à la cohésion sociale. M. Aguibou DEMBELE, Conseiller spécial du Président de la Transition, a profité de cette occasion pour rappeler les raisons de l’implantation de ces forages et a exhorté les Maliens à la cohésion sociale et à la solidarité pour bâtir un Mali prospère. Il a également appelé à la prière pour la stabilité et la paix au Mali.

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