COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 05 MARS 2025

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Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 05 mars 2025, dans sa salle de
délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA,
Président de la Transition, Chef de l’Etat.
I. A l’entame de la Session, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la
Transition, Chef de l’Etat, a prié pour le repos des âmes des disparus, présenté ses condoléances à
leurs familles et formulé des vœux de prompt rétablissement aux blessés, suite aux drames
survenus sur les sites d’orpaillage à Kokoyo, village de Danga, Cercle de Kangaba et à Bilalikoto,
Cercle de Kenieba.
Le Chef de l’Etat a instruit le Gouvernement de renforcer les mesures pour éviter les drames humains
et environnementaux dans notre pays.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a en outre instruit :
1. l’abrogation des actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans la survenance desdits incidents : Préfet, Sous-préfets, responsables des Forces de Sécurité (Police,
Gendarmerie, Garde), des services locaux des Eaux et Forêts, services d’Assainissement et du
Contrôle des Pollutions et des Nuisances, services subrégionaux de la Géologie et des Mines ;
2. la relecture de certains textes juridiques pour, entre autres, mettre fin à la transaction dans le
domaine environnemental, faciliter la récupération des équipements impliqués dans l’orpaillage,
et leur affectation au patrimoine de l’Etat ;
3. la suspension des permis d’exploitation des mines artisanales octroyé à des personnes de
nationalité étrangère ;
4. le lancement de la procédure de dissolution du Conseil communal de Dabia.
II. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– et entendu des communications.
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AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil
des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de la Convention d’appui
budgétaire comprenant un prêt, signé à Bamako, le 26 février 2025, entre le Gouvernement
de la République du Mali et le Fonds du Qatar pour le Développement.
Par cette convention, le Fonds du Qatar pour le Développement accorde au Gouvernement de la
République du Mali un appui budgétaire d’un montant de 50 millions de dollars américains, soit 31
milliards 447 millions 500 mille F CFA environ, composé d’un prêt de 45 millions de dollars
américains, soit 28 milliards 302 millions 750 mille F CFA environ.
Cet appui budgétaire permettra de soutenir les secteurs de l’aide humanitaire, du développement
économique et de la santé, notamment la fourniture de denrées alimentaires, la réalisation de points
d’eau, la réhabilitation et la construction d’infrastructures et le renforcement des moyens d’action de l’Administration et des Collectivités territoriales.
2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un
projet d’ordonnance portant modification de la Loi n°06-067 du 29 décembre 2006,
modifiée, portant Code général des Impôts.
Le Gouvernement a adopté la Loi n°2023-040 du 29 août 2023 portant Code minier en République
du Mali pour tirer davantage profit de la rente minière.
Ce nouveau Code a introduit dans le dispositif minier une convention d’établissement pour la phase
de recherche et une autre pour la phase d’exploitation, réduit la période de stabilité du régime fiscal, institué la redevance de la surproduction et la taxation des superprofits, augmenté la participation de l’Etat dans le capital de la société d’exploitation minière et supprimé les exonérations douanières en
phase d’exploitation.
Il a également introduit la progressivité du taux de la taxe ad valorem et a permis la conclusion des
protocoles d’accord entre le Gouvernement de la République du Mali et des sociétés minières.
Le projet d’ordonnance, adopté, modifie les article 240 et 425 en vue d’adapter le Code général des
Impôts au nouveau Code minier.
Cette modification apporte les innovations ci-après :
– l’élargissement du champ d’application de l’Impôt Spécial sur Certains Produits aux marbres,
aux lingots d’or et aux autres produits miniers ;
– la réduction du taux minimal de l’Impôt Spécial sur Certains Produits pour les marbres, les
lingots d’or et les autres produits miniers de 5% à 3% ;
– l’extension du droit de timbre sur les intentions d’exportations à tous les produits miniers.
3. Sur le rapport du ministre de la Santé et du Développement social, le Conseil des Ministres a
adopté :
a. un projet de décret fixant les délais et les modalités de conclusion des conventions entre
la Caisse nationale d’Assurance Maladie et les prestataires de santé.
Le Gouvernement de la République du Mali a engagé depuis 2003 un processus visant à mettre en
place un système de protection social contre le risque maladie au profit de l’ensemble de la
population.
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Le processus a abouti, après la mise en place du Régime d’Assurance Maladie Obligatoire et du
Régime d’Assistance Médicale, à l’adoption de la Loi n°2018-074 du 31 décembre 2018 portant
institution du Régime d’Assurance Maladie Universelle.
La mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle nécessite un système de conventionnement qui
définit clairement les délais et les modalités de conclusion des conventions entre la Caisse nationale
d’Assurance Maladie et les prestataires de santé.
Ainsi, le Décret n°10-577/P-RM du 26 octobre 2010 fixant les délais et les modalités de conclusion
des conventions entre les prestataires de santé et la Caisse nationale d’Assurance Maladie a été adopté
pour la mise en œuvre du Régime d’Assurance Maladie Obligatoire.
L’application de ce décret a révélé des insuffisances dans le cadre du Régime d’Assurance Maladie
Universelle qu’il convient de corriger pour étendre, notamment la prise en charge à toutes les
catégories de travailleurs.
Le projet de décret, adopté, permettra d’organiser efficacement la prise en charge de tous les assurés
et bénéficiaires du Régime d’Assurance Maladie Universelle.
b. un projet de décret portant approbation des conventions types de délégation de gestion
dans le cadre du Régime d’Assurance Maladie Universelle.
La Loi n°2018-074 du 31 décembre 2018 portant institution du Régime d’Assurance Maladie
Universelle prévoit la possibilité pour la Caisse nationale d’Assurance Maladie de déléguer, sous son
contrôle, certaines missions à des organismes gestionnaires délégués et d’impliquer des sociétés
commerciales dont l’expertise est avérée en matière de gestion du risque maladie.
Le projet de décret, adopté, permettra de mettre en place un mécanisme pour assurer le partage, selon
les besoins, des fonctions entre la Caisse nationale d’Assurance Maladie et les organismes
gestionnaires délégués.
c. un projet de décret fixant les principes de la tarification préférentielle et les taux de
couverture des prestations de soins de santé dans le cadre du Régime d’Assurance
Maladie Universelle.
Le Gouvernement a institué le Régime d’Assurance Maladie Universelle en vue de favoriser la mise
en commun efficiente des ressources et l’achat stratégique en matière de soins de santé.
La fonctionnalité de l’assurance maladie universelle passe nécessairement par certains préalables
parmi lesquels la précision des dispositions relatives à l’établissement de la tarification préférentielle
des actes et des médicaments.
Le projet de décret, adopté, précise les principes de tarification et de remboursement des prestations
offertes à tous les bénéficiaires du Régime d’Assurance Maladie Universelle.
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AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil
des Ministres de la participation du Mali au « Segment de Haut Niveau » sur la
situation des Droits de l’Homme, tenu du 24 au 26 février 2025, à Genève, en Suisse.
Le « Segment de Haut Niveau » sur la situation des Droits de l’Homme est un cadre permettant
aux Chefs d’Etat ou de Gouvernement ou d’autres hauts dignitaires de faire l’état des lieux de la
promotion et de la protection des Droits de l’Homme dans leurs pays respectifs.
Le Mali, à travers le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, s’est
adressé au Conseil des Droits de l’Homme pour porter des messages forts, notamment :
– la réaffirmation de la détermination du Gouvernement du Mali à mettre en œuvre l’ensemble
des recommandations acceptées lors de l’Examen Périodique Universel et des engagements
pris lors de l’Evènement de haut niveau « Droits de l’Homme 75 » ;
– l’amélioration remarquable de la situation sécuritaire globale grâce aux efforts des Forces
Armées et de Sécurité et leurs partenaires stratégiques ;
– la mutualisation des moyens de défense par les Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel,
en vue de lutter efficacement contre le terrorisme ;
– l’appropriation de la résolution endogène des crises multidimensionnelles par l’élaboration en
cours de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale ;
– la détermination du Gouvernement à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes ;
– la réitération de l’appel adressé à la Communauté internationale en vue d’éviter la politisation
et l’instrumentalisation des Droits de l’Homme ;
– la réaffirmation de la volonté du Gouvernement du Mali à poursuivre, dans le strict respect de
sa souveraineté et des intérêts vitaux du Peuple malien, sa coopération avec tous les
mécanismes de promotion et de protection des Droits de l’Homme.
En marge des travaux du « Segment de Haut Niveau », le ministre a eu une audience avec le Haut-
Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, sur les efforts et les progrès en matière
de Droits de l’Homme au Mali, la reprise et le renforcement des relations de coopération entre le
Mali et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
2. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le
Conseil des Ministres des conclusions de sa mission à Tombouctou du 25 au 27 février
2025.
Les objectifs de cette mission étaient, entre autres :
– de s’enquérir de l’état d’avancement de l’opérationnalisation de l’Université de Tombouctou
aux fins d’identifier les actions et mesures à entreprendre ;
– d’échanger avec les autorités administratives, coutumières et de l’éducation à l’effet
d’apporter des pistes de solution appropriées aux défis liés à l’opérationnalisation de
l’Université de Tombouctou ;
– de visiter le site prévu pour la construction des infrastructures de l’Université.
Dans le cadre du démarrage effectif de l’Université de Tombouctou, le département a procédé à
la nomination du Coordinateur chargé des activités d’opérationnalisation de l’université, à la
rénovation de certains locaux administratifs et pédagogiques et à la tenue de la première session
du Conseil d’Administration de l’Institut des Hautes Etudes et de Recherche Islamique Ahmed
Baba de Tombouctou, une composante de ladite université.
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A travers les différentes rencontres, la mission a pu constater avec intérêt et satisfaction,
l’évolution du processus d’opérationnalisation de l’université ainsi que l’effort d’implication des
acteurs concernés.
3. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la
Construction citoyenne a informé Conseil des Ministres des rencontres destinées aux
étudiants dénommées « Masterclass citoyenne ».
La « Masterclass citoyenne », organisée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de
l’Instruction civique et de la Construction citoyenne en collaboration avec le Ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est une mission d’éducation civique,
citoyenne, de développement personnel et d’engagement patriotique pour faire des étudiants des « citoyens modèles et responsables ».
Elle consiste pour le ministre chargé de la Construction citoyenne d’animer des modules sur la
citoyenneté dans les universités publiques ou privées au cours de l’année universitaire 2025, en
vue de renforcer le rôle des étudiants dans la refondation du Mali.
4. Le ministre de l’Agriculture a informé le Conseil des Ministres des conclusions de sa
participation à la 19ème édition de la Bourse nationale aux Céréales.
Du 19 au 21 février 2025, le ministre de l’Agriculture à la tête d’une forte délégation a procédé
au lancement officiel de la 19ème édition de la Bourse nationale aux Céréales.
A l’instar des éditions antérieures, l’objectif de cette 19ème édition était de contribuer à la
promotion et à la valorisation des céréales produites localement.
En termes de bilan, l’édition de 2025 de la Bourse nationale aux Céréales a enregistré la signature
de 61 contrats, pour un montant global de 1 milliard 184 millions 410 mille F CFA, contre 261
contrats d’un montant de 1 milliard 70 millions 988 mille 394 F CFA pour l’édition de 2024.
Au terme de cette édition, des recommandations ont été formulées à l’endroit du Ministère de
l’Agriculture, du Commissariat à la Sécurité alimentaire et de l’Assemblée permanente des
Chambres d’Agriculture du Mali.
5. Le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a
informé le Conseil des Ministres :
a. du lancement du processus de recrutement des jeunes diplômés sans emploi au titre
du 14ème contingent du programme de stage de formation professionnelle de l’Agence
pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes.
Le stage de formation professionnelle est un axe opérationnel de la composante I du Programme
Emploi Jeunes exécuté par l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes.
Le lancement de l’opération de recrutement de 2 500 nouveaux stagiaires au titre du 14ème
contingent du Programme de stage de formation professionnelle a débuté par le processus d’appel
à candidature le 13 février 2025, suivi de l’ouverture du dépôt des candidatures le 17 février 2025.
A la date limite du dépôt des candidatures, le 22 février 2025, 15 021 dossiers ont été enregistrés sur
l’ensemble du territoire national, répartis comme suit :
– 6 791 candidatures masculines, soit 45,22% ;
– 8 230 candidatures féminines, soit 54,78 %.
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Après la proclamation des résultats, les nouveaux stagiaires seront affectés aux Institutions de la
République, aux départements ministériels, aux Collectivités territoriales, aux organisations
consulaires et faîtières ainsi qu’aux Organisations non gouvernementales.
b. de sa mission de terrain effectuée à Gao.
Une forte délégation conduite par le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la
Formation professionnelle a effectué, du 27 février au 1er mars 2025, une mission de terrain dans la
Région de Gao en vue de transmettre aux populations locales le message de réconfort, d’assurance et
de solidarité des Autorités de la Transition et de recueillir leurs besoins prioritaires en matière de
développement des compétences et d’insertion socioprofessionnelle, notamment des jeunes et des
femmes.
Au cours de cette mission, plusieurs activités ont été menées, notamment :
– l’inauguration d’un nouveau bâtiment pour la Direction régionale de l’Emploi et de la
Formation professionnelle ;
– l’ouverture de trois Espaces d’Orientation Jeunesse ;
– le lancement de l’opération « permis de conduire » ;
– la remise de kits d’insertion aux bénéficiaires de formation dans les domaines de
l’agroalimentaire, de l’électricité photovoltaïque, de la coupe-couture, de la maintenance des
engins lourds.
La mission a également recueilli les attentes des acteurs locaux qui concernent, entre autres : la
poursuite des initiatives en faveur de la paix et de la sécurité, l’adaptation de l’offre de formation aux
besoins du marché du travail, l’accompagnement spécifique des jeunes et des femmes et la mise en
place de mesures concrètes pour réduire le chômage.
6. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé le Conseil des Ministres de la tenue au
Mali de la 1ère édition du Forum de l’Investissement en Afrique de l’Organisation de la
Coopération islamique.
Lors de sa 47ème Session tenue les 27 et 28 novembre 2020 au Niger, le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération islamique a décidé d’organiser pour la
première fois un forum de l’Investissement en Afrique. Le Mali a été retenu pour accueillir cet
événement en 2025, à l’issue d’un processus de sélection lors de la 50ème Session tenue en août 2024 à Yaoundé au Cameroun.
Ce forum dont le thème est : « Libérer le potentiel d’investissement en Afrique » a pour objectif de
renforcer la coopération économique au sein de l’Organisation de la Coopération islamique et d’attirer
des investisseurs en Afrique.
Plusieurs thèmes tels que le financement des investissements, les assurances et les questions de genre seront abordés lors du forum.
Le forum offre à notre pays une opportunité de promouvoir son attractivité économique et de
mobiliser des investissements publics et privés.
7. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la
situation épidémiologique du pays marquée par une augmentation du nombre de cas
confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.
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Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de
prévention et de lutte contre la maladie.
Bamako, le 05 mars 2025
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Birama COULIBALY
Chevalier de l’Ordre national

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Remise officielle du rapport du Médiateur de la République au Président de la Transition

Ce vendredi 22 août 2025, le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a reçu, au palais de Koulouba, des mains de Mme SANOGO Aminata MALLÉ, Médiateur de la République, les rapports annuels 2023 et 2024. Cette remise illustre la vitalité d’une institution devenue, au fil des ans, un véritable baromètre des relations entre l’État et ses administrés. La cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition (CNT), des membres du Gouvernement, du Président du Haut Conseil des collectivités ainsi que des collaborateurs du Médiateur de la République. À sa prise de parole, Mme SANOGO Aminata MALLÉ, Médiateur de la République, a dressé un bilan exhaustif des activités de son institution au cours des exercices 2023 et 2024, tout en faisant un inventaire des dysfonctionnements de l’administration malienne. Les rapports comprennent chacun quatre parties : la première traite des « réclamations formulées par les citoyens contre les dysfonctionnements de l’administration, du traitement y afférant, du nombre d’usagers accueillis ainsi que des interpellations retenues lors de la 27e session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) ». La deuxième partie fait référence aux « autres activités du Médiateur de la République ». Quant à la troisième partie, elle est consacrée au « renforcement des capacités des collaborateurs du Médiateur », et enfin la quatrième porte sur « les commentaires et recommandations » formulés par l’institution. Le Médiateur de la République s’est réjouit de l’augmentation du nombre de recours au cours de ces deux exercices : plus de 6 000 usagers accueillis en 2023, près de 12 000 en 2024. Une progression qui prouve à suffisance le renforcement de la confiance des citoyens envers le Médiateur. Les plaintes recueillies portent essentiellement sur la gestion foncière, qui occupe une place hégémonique. À quoi s’ajoutent les retards dans l’exécution des décisions de justice, les lenteurs administratives et les défaillances de la protection sociale. Mme Mallé a donc formulé quelques recommandations, dont le respect scrupuleux des procédures foncières, l’accélération des démarches administratives, une meilleure gestion des conflits de chefferie, la rigueur dans le recouvrement des cotisations sociales à l’INPS. Sans oublier un plaidoyer pour moderniser l’administration par la digitalisation, déjà amorcée avec la mise en place d’une plateforme pour les consulats et ambassades. Le Médiateur de la République alerte également sur les problèmes liés à l’orpaillage artisanal, notamment les conflits locaux, les pollutions massives, la destruction d’écosystèmes. Elle propose des réformes. Selon elle, ces rapports « reflètent notre engagement pour la transparence, la justice et l’équité dans l’administration publique ». Ils constituent une « compilation des activités menées à l’interne et à l’international par le Médiateur de la République au cours des deux dernières années ». Dans son intervention, le Président de la Transition a salué l’engagement du Médiateur et de ses équipes. Selon ses mots, cette institution est « un recours pour le citoyen, un conseil pour l’administration ». Il a souligné la nécessité de transformer les défis identifiés en opportunités de réforme, notamment dans la gestion foncière et la gouvernance publique. Le Chef de l’État a instruit au Gouvernement de poursuivre la collaboration avec le Médiateur de la République dans l’intérêt supérieur de la nation. Le Président de la Transition a également exprimé sa satisfaction quant à l’augmentation des saisines et de la participation citoyenne. Il y voit un signe fort de la vitalité démocratique et de la consolidation de l’État de droit. Le Président de la Transition a enfin salué l’intérêt particulier accordé aux femmes et aux Maliens de l’extérieur, considérés comme des acteurs essentiels du renforcement de la cohésion nationale.

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ŒUVRES SOCIALES DU PRÉSIDENT DE LA TRANSITION : De l’eau potable pour les populations de Sacoro et Selo dans le cercle de Kangaba

Les habitants des deux localités, Selo et Sacoro, ont longtemps souffert du manque d’accès à l’eau potable, une denrée rare et indispensable à leur quotidien. La mise à leur disposition de deux nouveaux forages vient non seulement alléger les difficultés liées à l’approvisionnement en eau, mais aussi réduire les risques sanitaires associés à la consommation d’eau non potable. Les cérémonies d’inauguration des deux adductions d’eau ont été présidées par le Conseiller spécial du Président de la Transition, chargé des œuvres sociales, en présence des autorités locales des deux localités. Ces donations s’inscrivent dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA. Lors des deux cérémonies, les autorités administratives et politiques, les chefs de villages, ainsi que les représentants des femmes et des jeunes ont exprimé leur profonde gratitude envers le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, pour cette initiative salutaire. Ils ont promis de prendre grand soin de ces adductions d’eau. Dans son allocution, le Conseiller spécial chargé des œuvres sociales, M. Aguibou DEMBÉLÉ, accompagné de son équipe, a rappelé l’importance de ces forages pour les populations locales. Il a souligné que ces réalisations incarnent l’engagement du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, envers les populations vulnérables de notre pays.

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Communiqué final de la 7ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État du G5 Sahel du 15 février 2021

COMMUNIQUE FINAL DE LA 7ème SESSION ORDINAIRE DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ÉTAT DU G5 SAHEL La 7ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État du G5 Sahel s’est tenue le 15 février 2021 à N’Djamena, en République du Tchad, sous la présidence de S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice du G5 Sahel. Étaient présents à cette Conférence les Chefs d’État ci-après : S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ; S.E.M. Bah N’DAW, Président de la Transition de la République du Mali ; S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger ; Le Maréchal du Tchad Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad. La Conférence a enregistré les participations ci-après : Au titre des Chefs d’État et de Gouvernement invités : S.E.M. Nana AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Président en exercice de la CEDEAO ; S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ; Le Général de Corps d’Armées Brahim GABIR IBRAHIM, Membre du conseil souverain de Transition du Soudan ; S.E.M. Saad Dine EL OTMANI, Premier Ministre du Royaume du Maroc, Chef du Gouvernement ; Au titre des pays : Emirats Arabes Unis, République de Côte d’Ivoire, Royaume d’Espagne, République Française. Au titre des Institutions et Organisations régionales et internationales : l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine, la CEDEAO, l’OCI, l’OIF, l’Alliance Sahel, la BADEA, l’Institut Panafricain des Stratégies. Sur la pandémie de Covid 19 Les Chefs d’État ont échangé sur la situation sanitaire de l’espace G5 Sahel relative à la pandémie de la Covid-19 et déploré les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées dans les pays du G5 Sahel. Ils ont relevé avec gravité les conséquences sur l’ensemble des secteurs socioéconomiques et culturels des pays du G5 Sahel. Ils se sont félicités des efforts entrepris par les États pour la protection des populations et la lutte contre la propagation de la pandémie. Ils ont salué, à cet effet, l’appui considérable des partenaires du G5 Sahel tout en appelant à plus de solidarité de la Communauté internationale. Sur la situation sécuritaire Les Chefs d’État ont noté une amélioration de la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel. Cette amélioration traduit la détermination des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées sur le terrain ainsi que la résilience croissante des populations face à la menace terroriste. Les Chefs d’État ont salué les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel et de ses États membres. Ils ont à cet égard, souligné le rôle essentiel joué par la force BARKHANE et ont rendu un hommage appuyé aux nombreuses victimes civiles et aux soldats tombés sur le champ d’honneur de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ils se sont félicités de la bonne collaboration ainsi que de l’amélioration progressive de la coordination entre les FDS des pays du G5 Sahel, la Force conjointe et les forces partenaires, tout en appelant à la poursuite et à la consolidation de cette dynamique. Ils ont appelé à une meilleure coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad. Les Chefs d’État ont salué la maturation progressive de la Force conjointe du G5 Sahel et se sont félicités des succès opérationnels enregistrés ces derniers mois, notamment à la suite des opérations d’envergure menées en coordination avec les FDS des pays membres du G5 Sahel et les forces partenaires dans les fuseaux Est (AMANE 2 / OBANNA 1-2-3), Ouest (DAREA + Planification d’une opération d’envergure) et Centre (PAGNALI 2-3 / SAMPARGA 3 / SAMA 1-2). Ils ont félicité l’ensemble des acteurs pour les sacrifices consentis tout en les rassurant de leur soutien indéfectible. Ils ont particulièrement adressé leurs vives félicitations au Général Oumarou NAMATA, pour les résultats atteints à la tête de la Force conjointe du G5 Sahel. Les Chefs d’État ont relevé que, malgré les progrès réalisés, les Groupes armés terroristes (GAT) constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes. Ils ont exprimé des préoccupations relatives à la persistance de zones d’insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel. Les Chefs d’État ont accordé une attention particulière à la situation en Libye. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans le cadre du processus de paix sous l’égide des Nations Unies et de l’Union africaine. Les Chefs d’État ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, à travailler à la réinstallation des populations déplacées internes et à accélérer le retour de l’État dans les zones sécurisées. Les Chefs d’État se sont félicités de l’approbation, par l’Union africaine, de la requête relative à l’appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions €, à travers la Facilité africaine de paix (APF). Ils ont adressé leurs remerciements à l’Union africaine et à l’Union européenne pour leurs appuis respectifs. Les Chefs d’État ont réitéré leur appel lancé à la communauté internationale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour un soutien conséquent à la Force conjointe en la plaçant sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et en lui assurant un financement pérenne. Ils ont exprimé le souhait de la création d’un Bureau des Nations Unies spécialement dédié au soutien à la Force conjointe. Les Chefs d’État ont remercié l’ensemble des partenaires et amis du Sahel pour leur appui constant dont la poursuite demeure capitale suivant des moyens et procédures répondant à l’urgence de la question. A cet effet, ils ont rappelé la mise en place du Fonds fiduciaire de la Force conjointe dont la gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Ils ont saisi cette opportunité pour renouveler leurs remerciements aux pays et institutions ayant contribué audit Fonds (Rwanda, Turquie, Emirats Arabes Unis, CEDEAO, UEMOA), et appelé à la concrétisation des annonces faites à Bruxelles en 2018. Les Chefs d’État ont rappelé

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