COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 12 FEVRIER 2025

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Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 12 février 2025, dans sa salle
de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA,
Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications.
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AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Conseil des Ministres a
adopté un projet de décret portant modification du décret fixant le Cadre institutionnel de
la Réforme du Secteur de la Sécurité.
A l’application, le dispositif institutionnel prévu par le Décret n°2024-0327/PT-RM du 04 juin 2024
a révélé des insuffisances qu’il convient de corriger pour mieux faire face aux enjeux liés à la Réforme
du Secteur de la Sécurité.
Le projet de décret est adopté dans ce cadre.
2. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :
a. des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de l’Agence comptable centrale du Trésor ;
b. des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de l’Agence comptable centrale des Dépôts.
L’Agence comptable centrale du Trésor a été créée par l’Ordonnance n°02-031/P-RM du 04 mars
2002 avec pour mission, entre autres, la centralisation et la vérification des documents et situation des comptables supérieurs, la production et le contrôle des documents périodiques et définitifs en vue de l’établissement de diverses statistiques et de comptes généraux et l’élaboration des plans
prévisionnels de trésorerie.
Son organisation, les modalités de son fonctionnement et son cadre organique sont fixés
respectivement par le Décret n°02-128/P-RM du 15 mars 2002 et le Décret n°02-237/P-RM du 10
mai 2002.
Après plusieurs années d’application, ces textes ont révélé des insuffisances liées, notamment à
l’évolution de l’environnement de l’administration publique et à la non prise en compte des
innovations introduites par les normes communautaires et internationales en matière de comptabilité publique et de statistiques des finances publiques.
Au regard de ces insuffisances, l’étude diagnostique réalisée, en 2022, par le Ministère de l’Economie
et des Finances a recommandé la réorganisation de l’Agence comptable centrale du Trésor et la
suppression de ses missions, celle relative à la gestion des dépôts et consignation.
L’étude diagnostique a aussi recommandé, compte tenu de l’obligation faite aux organismes publics
de déposer leurs fonds au Trésor public, la création de l’Agence comptable centrale des Dépôts dédiée
à la gestion des dépôts et consignations des organismes publics et des projets et programmes.
Les projets de texte, adoptés, créent sous forme de services rattachés à la Direction générale du Trésor
et de la Comptabilité publique l’Agence comptable centrale du Trésor avec pour mission de gérer la
trésorerie de l’Etat, de tenir la comptabilité et de produire les états comptables et financiers de l’Etat
et l’Agence comptable centrale des Dépôts avec pour mission de gérer les dépôts et fonds des organismes publics, des projets et programmes et/ou ceux des particuliers qui lui sont confiés.
L’adoption de ces textes permet également de prendre en compte les innovations apportées dans la
gestion des finances publiques, suite aux réformes communautaires et internationales transposées
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dans la législation nationale et les changements induits par l’érection de la Direction nationale du
Trésor et de la Comptabilité publique en Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique.
3. Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret
portant approbation de la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation conclue
entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société Nampala-S.A. pour l’exploitation de l’or.
Le Gouvernement a signé avec la Société Ressources Robex Mali-Sarl une Convention
d’établissement le 27 décembre 2011 pour la recherche et l’exploitation de l’or et des substances
minérales du groupe 2 sur le périmètre de Mininko, dans la Région de Sikasso.
Les travaux de recherche géologiques effectués par la Société ont permis de mettre en évidence un
gisement dont les réserves minérales sont estimées à 17 351 000 tonnes avec une teneur en or de
0,70 grammes par tonne pour une durée d’exploitation de 8 ans, à raison de 1,439 tonnes d’or par an.
Par le Décret n°2012-190/PM-RM du 21 mars 2012, un permis d’exploitation a été a attribué à la
Société Ressources Robex-Sarl pour l’exploitation du gisement de Mininko.
Dans le cadre des réformes opérées dans le secteur minier, l’Etat du Mali, les sociétés Ressources
Robex INC et Nampala-S.A. ont signé un protocole d’accord, le 12 septembre 2024 qui consacre
l’augmentation et la transformation des parts détenues par l’Etat dans le capital de la société en des participations non contributives, non diluables donnant droit à des dividendes prioritaires.
Le projet de décret, adopté, approuve la nouvelle Convention d’établissement signée entre les parties
en vue de prendre en compte les changements intervenus.
4. Sur le rapport du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la
Construction citoyenne, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant
modification du décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil
supérieur de la Jeunesse.
Le Conseil supérieur de la Jeunesse a été créé par la Loi n°2019-059 du 05 décembre 2019 avec pour
mission de veiller à la mise en œuvre des politiques et programmes de plein épanouissement des
jeunes. Son organisation et les modalités de son fonctionnement sont fixées par le Décret n°20l9-
0976/P-RM du 19 décembre 2019.
Dans l’exécution de sa mission, le Conseil supérieur de la Jeunesse est confronté à des difficultés
qu’il convient de corriger pour l’atteinte des résultats escomptés.
Le projet de décret, adopté, crée un secrétariat permanent unique pour le Conseil supérieur de la
Jeunesse et le Comité exécutif national en vue de renforcer la synergie d’actions entre les services en
charge du plein épanouissement des jeunes.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :
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AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME :
– Inspecteur à l’Inspection des Services judiciaires :
Madame GASSAMBA Adane MAIGA, Magistrat.
– Chef de la Brigade du Pôle national de Lutte contre la Cybercriminalité :
Lieutenant-colonel de Gendarmerie Adama TRAORE.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE ET DE LA PROTECTION CIVILE
– Directeur général adjoint de la Police nationale :
Contrôleur général de Police Seydou DIARRA.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
– Directeur général de l’Institut Polytechnique Rural, de Formation et de Recherche
Appliquée de Katibougou :
Monsieur Ibrahima SAMAKE, Maître de Conférences.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Le ministre des Transports et des Infrastructures a informé le Conseil des Ministres de
l’application intégrale des dispositions de l’article 32 du Décret n°2023-0509/PT-RM du
12 septembre 2023 fixant les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation
publique et de la mise en circulation des véhicules.
Le réseau routier national subit de graves dommages causés, notamment par les véhicules gros
porteurs hors gabarit et hors normes, qui sont en surcharge de marchandises, en provenance des ports maritimes où transite le fret généré par les importations et les exportations du Mali.
Cette situation entraîne la dégradation précoce du réseau routier national dont la conception a été faite
sur la base des dimensions réglementaires de 3 essieux pour le tracteur et de 3 à 4 essieux pour la
semi-remorque.
Les dimensions maximales autorisées sont :
– Longueur : 16,5 m pour les véhicules articulés ;
– Largeur : 2,55 m pour l’ensemble des véhicules ;
– Hauteur : 4 m pour tous les véhicules.
A compter du 1er avril 2025, tout transporteur ne respectant pas les dimensions règlementaires
s’expose à l’application des sanctions prévues par la règlementation en vigueur, notamment
l’immobilisation du véhicule à la frontière ou aux points de contrôle, l’obligation de transbordement
et de correction de gabarit, le cas échéant.
2. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le Conseil
des Ministres de la tenue du deuxième congrès du Programme Thématique de
Recherches Langues, Sociétés, Cultures et Civilisations du CAMES au Mali.
Dans le cadre de la réflexion stratégique sur la révolution numérique dans le domaine de l’éducation
en particulier, prenant appui sur des résultats de recherches scientifiques, il est prévu du 21 au 25
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avril 2025 à Bamako, le deuxième congrès du Programme Thématique de Recherches Langues,
Sociétés, Cultures et Civilisations du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur.
L’objectif de ce congrès est d’apporter des réponses scientifiques aux différentes options possibles,
en tenant compte des enjeux sécuritaires ainsi que de la réglementation des usages du numérique dans
le secteur de l’éducation.
Au total, cinq thématiques seront abordées pendant le congrès :
– la fracture numérique et les enjeux du développement en Afrique ;
– l’économie numérique et le développement de 1’Afrique ;
– les TIC, la sécurité et la réglementation des usages du numérique ;
– les TIC et l’éducation ;
– 1’Intelligence Artificielle et la promotion du patrimoine culturel immatériel.
3. Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a informé le Conseil des
Ministres de la tenue de la Journée mondiale sur la Justice sociale, le 20 février 2025.
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale de la Justice sociale,
adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 26 novembre 2007.
La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous
les êtres humains de bénéficier, sans discrimination, du progrès économique et social partout dans le
monde.
Le thème de cette année est : « Faire avancer la Justice sociale : Placer la justice sociale au centre des agendas politiques internationaux, nationaux et régionaux ».
A l’occasion de la célébration de cette journée, il sera organisé une conférence-débat sur la Justice
sociale avec un panel de jeunes chercheurs à l’Université de Ségou et au Centre de Recherche et de Formation pour les Industries légères et textiles.
4. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction
citoyenne, a informé le Conseil des Ministres de l’organisation d’une formation citoyenne,
patriotique et physique à l’intention des Présidents des Conseils communaux, régionaux
et du District de Bamako, ainsi que du Bureau exécutif national du Conseil national de
la Jeunesse du Mali.
Dans le cadre de la refondation du Conseil national de la Jeunesse du Mali, le ministre chargé de la
Jeunesse organise une formation citoyenne, patriotique et physique à l’intention des nouveaux
membres du Conseil et de ses démembrements.
Cette formation vise à renforcer le civisme, l’esprit patriotique et la condition physique d’environ 600
participants au Palais des Pionniers, du 11 au 16 février 2025.
5. Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine a informé le Conseil
des Ministres du lancement de l’initiative « Tounkan Blon », le vestibule de la migration.
La diaspora malienne, forte de plusieurs millions de personnes réparties sur tous les continents, joue
un rôle clé dans le développement national à travers ses contributions diverses. Cependant, elle fait
face à de nombreux défis, notamment ceux liés à la migration irrégulière.
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La gestion de ces défis migratoires est une priorité pour l’Etat malien qui a engagé des réformes
politiques et institutionnelles pour renforcer la protection et la mobilisation de ses ressortissants à
l’étranger.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la lettre de cadrage du Président de la Transition, Chef de
l’Etat, qui place la protection des Maliens établis à l’extérieur au cœur des priorités, le ministre a
lancé une initiative de rencontres virtuelles « Tounkan Blon », le vestibule de la migration.
« Tounkan Blon » est une plateforme qui permettra de mieux comprendre les défis rencontrés par nos
compatriotes, de recueillir leurs préoccupations, de proposer des solutions et de mettre en lumière les
actions entreprises par l’Etat. Ces rencontres virtuelles seront organisées trimestriellement en
collaboration avec les Missions diplomatiques et Postes consulaires du Mali.
6. Le ministre de l’Agriculture a informé le Conseil des Ministres du lancement officiel des
travaux du projet d’irrigation de N’Dédougou IV en Zone Office du Niger, Cercle de Niono, Région de Ségou, le 15 février 2025.
Le projet d’irrigation de N’Débougou IV a pour objectif d’augmenter la production Agricole des
petits agriculteurs par la réhabilitation de périmètres irrigués dans la zone de N’Débougou afin de
contribuer à l’utilisation rationnelle et économique de l’eau d’irrigation pour une agriculture durable
et rentable.
Pour y parvenir, le projet concernera la réhabilitation et la construction d’infrastructures, les mesures
d’accompagnement pour la mise en valeur des infrastructures et le renforcement de la gouvernance
foncière en Zone Office du Niger.
La mise en œuvre du projet, d’un coût global de 33 milliards 456 millions 489 mille 41 francs CFA,
permettra de booster la croissance économique du pays en général et d’augmenter les revenus des
exploitants agricoles en particulier.
7. Le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a
informé le Conseil des Ministres de l’ouverture du Centre de Formation professionnelle
de Markala.
Le jeudi 06 février 2025, le ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a procédé à l’ouverture officielle du Centre de Formation professionnelle de Markala après 2 ans de fermeture.
Le Centre a une capacité d’accueil de 500 apprenants par an et propose des formations initiales et continues dans les filières comme la transformation agroalimentaire, la maintenance des matériels agricoles, la gestion de l’eau et irrigation et la gestion des groupements et coopératives agricoles.
L’objectif du Centre est de répondre aux besoins de qualification professionnelle des jeunes et des
acteurs économiques afin d’améliorer la compétitivité des entreprises et de contribuer à la lutte contre
la migration, le sous-emploi et le chômage des jeunes.
Pour cette année, 100 jeunes sélectionnés par appel à candidature seront formés dans les filières de la
transformation des céréales, des fruits et légumes et des produits carnés.
8. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé le Conseil des Ministres de l’organisation de la 2ème édition de la Semaine des Marques au Mali, du 18 au 22 février 2025.
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La Semaine des Marques est une manifestation économique qui vise à mettre en lumière le rôle des
marques dans la promotion des activités industrielles, commerciales et artisanales et à célébrer les marques locales comme symboles de la résilience économique dans la perspective d’un
développement économique durable de notre pays.
Cette édition, placée sous le thème : « Faire des marques locales, un pilier du développement
endogène », sera marquée par un panel inaugural de haut niveau, des Masterclasses pour outiller les
entreprises dans l’utilisation stratégique de leurs marques, une caravane de promotion des marques,
des animations et jeux concours, des émissions télé et radio et des visites d’entreprises.
9. Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a informé le Conseil des Ministres de la participation du Mali à la Session extraordinaire du Conseil
des Ministres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte.
L’initiative de la Grande Muraille Verte est un Programme intégrateur qui a pour objectif de répondre aux effets combinés des défis environnementaux comme la désertification, le changement climatique et la perte de biodiversité dans la bande Sahélo-saharienne.
Cette Session a réuni les ministres chargés de l’Environnement des Etats membres de l’Initiative, le
07 février 2025 à Dakar.
Au terme des travaux, le Conseil des Ministres de l’Agence a pris plusieurs décisions, notamment :
– le renforcement institutionnel à travers l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement
de l’Agence ;
– le transfert de la présidence du Conseil des Ministres de l’Agence à la République du Mali à
partir du 07 février 2025 ;
– l’organisation au Mali du 5ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement avant le 30 juin
2025.
10. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la
situation épidémiologique du pays marquée, notamment :
a. par une stagnation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport
à la semaine précédente ;
b. par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine
écoulée.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des
mesures de prévention et de lutte contre les maladies.
Bamako, le 12 février 2025
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Birama COULIBALY
Chevalier de l’Ordre national

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Fin du Dialogue inter-Maliens : remise du rapport final au Président de la Transition

Le lundi 13 mai 2024, le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a reçu le rapport final du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation lors d’une cérémonie solennelle au palais de Koulouba. Cet évènement a vu la participation des membres du Gouvernement, des délégués de diverses régions et de la diaspora, ainsi que des représentants syndicaux et du secteur privé. Les gouverneurs ainsi que le monde universitaire étaient également présents. Cette cérémonie marque la conclusion des discussions nationales tenues au Centre international de conférences de Bamako, le 10 mai dernier, où des débats intenses ont produit un ensemble de recommandations destinées à guider le pays vers la paix durable et la réconciliation nationale. Ces recommandations sont le fruit d’un processus inclusif qui a mobilisé des participants de toutes les couches de la société malienne, réaffirmant l’engagement du Mali à résoudre ses défis internes par le dialogue et la compréhension mutuelle. L’ancien Premier ministre et Président du Comité de pilotage, M. Ousmane Issoufi MAÏGA, a souligné l’enthousiasme et la participation active du peuple malien, qui a embrassé ce processus avec espoir et détermination. Il a rappelé l’importance de la diversité culturelle du Mali comme une force capable de surmonter les adversités et de construire un avenir de coexistence pacifique. En recevant le rapport, le Président de la Transition a exprimé sa satisfaction quant à la réussite du dialogue, qu’il avait annoncé fin 2023. Il a salué l’engagement des Maliens qui ont participé activement au processus, reflétant leur désir profond de voir leur nation avancer vers la paix et la stabilité. Le Président de la Transition a souligné que ce rapport ne signifiait pas la fin du processus, mais le début d’une mise en œuvre rigoureuse des résolutions et recommandations pour réaliser les aspirations profondes du peuple malien à la paix, à la réconciliation et au développement durable. La cérémonie a également été l’occasion pour le Chef de l’État de rappeler les objectifs du dialogue, à savoir la restauration de la paix, la cohésion sociale et la prospérité pour tous les Maliens. Il a réitéré son appel à tous les citoyens, y compris ceux sceptiques ou en désaccord avec le processus, à rejoindre les efforts nationaux pour une paix durable. Le Président GOÏTA a insisté sur la responsabilité collective de faire avancer le pays en suivant les recommandations du rapport, soulignant que la paix était désormais à la portée du Mali et qu’il fallait impérativement saisir cette chance. Il a conclu en lançant un appel à la vigilance et à l’action continue, affirmant que le succès du dialogue était une victoire pour tout le peuple malien, une étape cruciale vers un avenir meilleur et plus stable pour le Mali.

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Adresse à la Nation du Président de la Transition, Chef de l’État à l’occasion de l’anniversaire du 18 août 2020.

Maliennes, Maliens, Mes chers compatriotes, 18 août 2020-18 août 2021 : il y a de cela un an, jour pour jour, notre Peuple prenait son destin en main, tournait une page de son histoire pour commencer à rédiger un nouveau chapitre. L’anniversaire de cet événement m’offre l’occasion de m’adresser à vous, à travers ce message que je veux un message du souvenir et de l’espoir. Émettant ce vœu, j’ai une pensée pieuse pour ceux qui ont été arrachés à notre affection, de Kayes à Kidal en passant par Bamako, le plus souvent à la fleur de l’âge. Je m’incline également pour ces autres qui, héroïquement, tombent au front, acceptant le sacrifice ultime pour la défense de la Patrie. Qu’ils reposent en paix ! Nous ne saurions les oublier. Mes chers compatriotes, Ce qui s’est produit le 18 août est un aboutissement. L’effondrement de l’État survenu le 22 mars 2012 aurait dû être suivi d’un sursaut patriotique. En lieu et place, ce fut une gestion dont l’une des conséquences majeures fut la déliquescence de la gouvernance. Des hommes et des femmes se sont retrouvés, pour exprimer leur volonté de rupture et de changement. Le Peuple a répondu massivement à l’appel. L’Armée nationale, votre Armée, ne pouvait rester dans l’attentisme : elle a donc pris ses responsabilités pour intervenir et permettre la concrétisation du vœu populaire, le changement. Bien qu’étant un aboutissement, le 18 août est également un nouveau départ. Un chantier gigantesque nous interpelle : comme l’a dit le poète, tout est à refaire, y compris l’homme car, il s’agit de réussir ce à quoi tout le monde aspire : la Refondation de l’État. Mes chers compatriotes, La rupture intervenue le 18 août a été immédiatement suivie d’une série de mesures allant dans le sens de cette refondation : de nouvelles institutions ont été mises en place, un nouveau gouvernement a été formé et tout le monde s’est attelé à la tâche. Un programme d’action gouvernementale, articulé autour de quatre axes, a été élaboré et a été approuvé par les hommes et les femmes exprimant la volonté du Peuple. Avec son exécution, notre ambition consiste à nous sécuriser pour nous développer, nous doter de textes et d’institutions crédibles pour instaurer une gouvernance vertueuse, réussir des élections transparentes aux résultats incontestables, raffermir la cohésion nationale. Conscients de la nécessité de mener une action patriotique, il nous revient de nous mobiliser pour affronter les défis de l’heure au délà de tout esprit d’exclusion et de clivage. Mes chers compatriotes, Un mot a été mis à la mode ces derniers temps, le mot « inclusivité ». Il nous revient de le privilégier, de le cultiver. Nul, qu’il soit personne privée, association ou parti politique, ne doit exclure les autres et personne ne doit se sentir exclu. Ce à quoi, solennellement, je convie, c’est l’unité d’action pour le sursaut national, au nom de la Refondation. Que Dieu bénisse le Mali !

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SÉCURITÉ : la Politique et la Stratégie nationale de sécurité en cours de finalisation

Le Secrétariat permanent du Conseil de Sécurité nationale (SP-CSN) a organisé, du mercredi 18 au vendredi 20 décembre 2024, au Palais de Koulouba, le deuxième atelier de validation des documents relatifs à la Politique et à la Stratégie nationale de sécurité. Cette rencontre avait pour objectif principal d’examiner l’avant-projet de Politique de Sécurité nationale (PSN), ainsi que ses documents connexes, notamment la Stratégie nationale de sécurité et le Guide d’élaboration des stratégies sectorielles et spécifiques. L’atelier a rassemblé des représentants des ministères membres du Conseil de sécurité nationale, des Forces de défense et de sécurité (FDS), des organisations de la société civile, des partis politiques et des experts en sécurité. À travers l’élaboration de ces documents stratégiques, le pays ambitionne de se doter d’une vision claire et coordonnée pour relever les défis sécuritaires auxquels il est confronté. Le Ministre secrétaire permanent du Conseil de Sécurité nationale, le Général de division (ER) Yamoussa CAMARA, a présidé, vendredi dernier à Koulouba, la clôture des travaux de l’atelier. Selon lui, les objectifs de la rencontre ont été pleinement atteints et les documents ont été considérablement enrichis. Il a rappelé que, dans le domaine de la sécurité, « seul l’inattendu est une certitude », soulignant l’importance d’anticiper les moindres risques pour éviter toute incapacité face à une crise ou une catastrophe. Cette validation externe constitue une étape cruciale dans le processus d’élaboration des avant-projets de la Politique de Sécurité nationale et de sa stratégie de mise en œuvre. Le Général CAMARA a salué la qualité des contributions, reflet de l’expertise des participants, et promis de poursuivre l’exploitation des nombreuses observations reçues avant la soumission des documents pour validation aux plus hautes autorités du pays. Lancé en 2014, le processus d’élaboration de la PSN vise à combler l’absence d’un cadre stratégique unifié et le manque de coordination des réponses sécuritaires. Depuis 2019, sous la coordination du SP-CSN, ce travail s’est enrichi grâce à la participation active des principaux acteurs de la Sécurité nationale, des organisations de la société civile et des partis politiques. Lors du premier atelier, tenu plus tôt dans l’année, des observations pertinentes avaient été formulées et intégrées dans les documents de travail. Ce second atelier avait pour but de consolider ces contributions et de finaliser les textes en vue de leur adoption prochaine.

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